Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur, Directeur Général du Bureau de Monétisation de Programme d'Aide au Développement (BMPAD) | © Internet

Des enquêteurs de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ont réalisé le samedi 27 Juillet 2024, une descente dans le locaux du Bureau de Monétisation de Programme d’Aide au Développement (BMPAD).Leur perquisition fait suite à d’éventuels cas de corruption qui gangrène l’institution étatique dirigée par Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur.

LE FACTEUR HAÏTI, le 28 Juillet 2024._Le Premier Ministre Garry Conille s’était entretenu le jeudi 25 Juillet avec les Responsables de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/ CA) et ceux de l’Inspection Générale des Finances (IGF).

D’éventuels cas de corruption au Bureau de Monétisation de Programme d’Aide au Développement (BMPAD) étaient au centre des débats.

Le Premier Ministre Garry Conille qui fait de la lutte contre la corruption l’une des priorités de son Gouvernement, a profité de sa rencontre avec les Dirigeants Des institutions étatiques susmentionnées pour pour leur passer des instructions formelles d’enquêter sur plusieurs millions de dollars provenant des fonds de l’État dépensés dans des circonstances peu claires.

Le Premier Ministre Garry Conille | Photo : Kervens Légagneur

En guise de réaction, deux jours après les instructions du locataire de la Primature, des agents de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ont perquisitionné dans la journée du samedi 27 Juillet 2024, les locaux du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD).

Au cours de leur intervention au BMPAD, ils ont saisi plusieurs documents jugés nécessaires et importants pour mener l’enquête exigée par le chef du Gouvernement haïtien.

Outre la saisie de documents, les agents de l’Unité de Lutte contre la corruption (ULCC) ont également opposé des scellés sur plusieurs bureaux du BMPAD dont ceux des services de comptabilité et de l’informatique de l’institution.

Des agents de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) | © Google

Avant même la perquisition, le Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption, Me Hans Jacques Ludridge Joseph avait adressé le jeudi 25 Juillet 2024, une correspondence au Directeur Général du BMPAD, Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur à travers laquelle le chef de file de l’ULCC lui a demandé de bien vouloir lui communiquer, dans un délai ne dépassant pas quarante-huit (48) heures, les documents suivants :

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– Le dossier complet de l’appel d’offre (DAO) conclu entre BMPAD et PREBLE-RISH pour l’acquisition de produits pétroliers pour le compte de l’Etat Haïtien;

– Les pièces justificatives de tous les versements effectués à l’ordre de cette compagnie dans le cadre de ce marché.

– Les bons de réception et de livraison des produits pétroliers commandés

– Les documents et tous les actes constitutifs du dossier de justice, tant en Haïti qu’à l’étranger, opposant l’État Haïtien et la compagnie PREBLE-RISH ;

– Le protocole d’accord signé entre l’État Haïtien et la compagnie en question afin de régler le conflit les opposant

Les pièces justificatives de la somme versée à cette compagnie dans l’exécution du Protocole d’accord par l’État Haïtien;

– Une note explicative sur l’évolution du dossier et la situation des institutions ou tous autres documents à caractère informatif pouvant renseigner sur l’évolution du dossier.

Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur, Directeur Général du Bureau de Monétisation de Programme d’Aide au Développement (BMPAD) | © Internet

À travers ladite correspondence, Me Hans Jacques Ludridge Joseph avait précisé pour Ignace Saint-Fleur que la demande de l’ULCC s’inscrit dans le cadre d’une enquête en cours à l’Unité de Lutte Contre la Corruption.

Selon des informations dont dispose la rédaction du journal en ligne LE FACTEUR HAÏTI, l’État haïtien a perdu un procès face à la compagnie pétrolière « PREBLE-RISH ».
Elle avait traduit l’État haïtien pour retard de paiement et l’exiger à lui verser une forte somme d’argent.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)