De son nom complet, Pascale Daphcar Dorléans, « Daka » est au cœur de son époque. Son enthousiasme, sa philosophie et son pragmatisme font d’elle un nom à surveiller de près. Diplômée en gestion des Affaires et en Administration à Modern School en Haïti, elle est entrée à l’autre partie de l’ile, il y a peine deux ans. Et, dans l’intervalle, elle a déjà mis sur pied deux entreprises spécialisées dans le domaine du maquillage et de la coiffure ; un salon de beauté et une école.
LE FACTEUR HAÏTI, le 29 Août 2023._Cadette d’une famille de 4 enfants, Pascale Daphcar Dorléans avoue n’être pas à son coup d’essai, puisqu’elle avait déjà implanté un salon de beauté qui fonctionne jusqu’à date en Haïti. Ce n’est pas fataliste si on avance que parfois on peut partir d’un mauvais pas et quand même arriver à un bon port. Malgré la jeune femme au teint clair avait laissé son pays pour les raisons que nous connaissons tous, elle ne se laissait pas emporter. Plutôt, elle s’en sert comme tremplin. Pour l’heure, la trentenaire a 2 salons de beauté et une école à son actif ; « Dakacia Beauty Salon and more et Daka School ».
Du haut de ses 30 ans, Mlle Daphcar est sur le point d’imprimer sa marque en terre voisine. En plus d’un espace bien équipé et attrayant, elle dispose d’une série de formations sur le maquillage, les tresses, les dreadlocks, l’installation de lace et l’onglerie. Réalisées chaque mois, en son local à San Isidro Santo Domingo Este, ces formations visent à initier les haïtiennes surtout aux activités génératrices de revenues. A travers ses initiatives, la native de Port-au Prince embauche et enseigne des compatriotes. Donc, Daka est comme une main tendue aux compatriotes en quête de mieux-être.
Si les embuscades dressées en face des Haïtiens en République Dominicaine sont de tailles, Mlle Daphcar, comme le flot, les a surmontées avec force et courage. S’il y a un mot que Daka, comme on le surnomme, ne tolère pas, c’est la peur. « Je n’ai jamais peur de rien, scande t-elle, durant toute l’interview. C’est comme son crédo.
L’Haïtienne Daphcar semble avoir un mental en acier. Tellement elle se montre capable de transformer quelle que soit la situation. Vasthie Gabriel, l’une des participantes des séries de formations présente la CEO comme une personne charismatique, sympathique, joviale, stricte et méticuleuse. Plus loin, la journaliste de formation a aussi misé sur les méthodes employées qui, selon elle, sont très participatives.
Daka revient sur son début chez les voisins avant de prodiguer des conseils aux jeunes. « N’hésitez jamais à faire ce que vous aimez » Elle conclut de telle sorte justement parce qu’elle s’est énormément sacrifiée pour DAKACIA. À titre d’exemple, elle a avancé les chiffres de son début. Pour la première séance, le cours a pu mobiliser seulement 6 participantes. La deuxième, 13 et la troisième 18. Après, à l’instar d’un match de Basket Ball, elle a pris une pause pour mieux rectifier son tir.
Distribution des flyers dans les rues, paiement en ligne pour booster les postes, tout un tas de méthodes publicitaires ont été appliquées. Aucun effort ne passera inaperçu, dit-on. Après ce plan de marketing ,40 participantes avaient répondu à l’appel. Et aujourd’hui, Daka School compte 54 étudiantes.
À la question quelle leçon tirée, elle a répondu : « N’ayez jamais peur, Vouloir c’est pouvoir »
LE FACTEUR HAÏTI (LFH) / Junior LUC
