Les autorités haïtiennes tardent à poser des actions concrètes et significatives face aux opétations de déportation massive d’Haïtiens de la République Dominicaine lancées depuis environ une semaine par le Président Luis Abinader. À preuve, le Gouvernement de Garry Conille est toujours en phase d’évaluation, alors que le Conseil de Transition présidé par Leslie Voltaire se contente d’exprimer sa grande préoccupation et d’évoquer de multiples irrégularités et de cas d’abus dans les opérations au lieu de hausser le ton pour défendre les droits des fils et fils d’Haïti face au comportement raciste de Luis Abinader.
LE FACTEUR HAÏTI, le 13 Octobre 2024._Au total 500 000 migrants haïtiens seront départés de la République Dominicaine par le Président Luis Abinader, à rasion de 10 000 par chaque semaine.
Passant de la parole aux actes, le chef d’État dominicain a ordonné, la semaine écoulée, le début des opérations de déportation massive. Depuis, plusieurs milliers de ressortissants haïtiens ont été refoulés en Haïti, selon diverses organisations de droits humains haïtiens, notamment le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR).
Des Responsables de cet organisme de défense des droits de l’homme qui s’étaient confiés à LE FACTEUR HAÏTI avaint dénoncé le « comportement raciste » du Président dominicain Luis Abinader et appelé les autorités gouvernementales haïtiennes à agir vite afin de voler au secours des déportés sur les points frontaliers à Ouanaminthe, Belladère et Anse-à-Pitres, entre autres.
En dépit des appels à l’aide, les lignes ne bougent pas du côté de l’État haïtien. La preuve en est bien grande, le Gouvernement du Premier Ministre Garry Conille, malgré la formation du « Groupe de Travail Multisectoriel », reste toujours au stade d’évaluation , selon les retombées de la deuxième séance de travail réalisée vendredi sur ce dossier brûlant, alorsqu’il devrait intervenir rapide sur les points frontaliers pour secourir les migrants haïtiens.
De son côté, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) n’est pas différent du Gouvernement. Dans une note de dénonciation publiée une semaine après le début des opérations de déportation lancées par les autorités migratoires, le CPT n’a fait qu’exprimer sa grande préoccupation suite à la décision « raciste » prise par le Président dominicain Luis Abinader.
Le Conseil a aussi dénoncé cette politique de la République Dominicaine qui bafoue les droits des migrants haïtiens et anticipé ses retombées néfastes. En revanche, il a dit engager des consultations stratégiques de haut niveau, parmi lesquelles, une réunion extraordinaire le 10 Octobre dernier avec le Corps diplomatique accrédité en Haïti pour exposer la gravité de la situation, dénoncer les multiples violations et abus commis par les autorités dominicaines et solliciter l’appui et la solidarité de la communauté internationale face à ces mesures extrêmes.
Se montrant préoccupé par la déportation massive des Haïtiens de la République Dominicaine, le CPT a dit relever de multiples irrégularités et de cas d’abus, qui sont d’ailleurs mentionnés et documentés, par des institutions nationales, internationales et non gouvernementales.
Sans vraiment hausser le ton pour défendre les fils et les filles d’Haïti, le Conseil, au nom de la République d’Haïti dit exhorter la République Dominicaine à respecter ses engagements internationaux dans le cadre de ces rapatriements forcés et de mettre fin à ses opérations d’expulsions brutales emaillées de racisme
Ainsi, il dit réitérer son attachement à un dialogue constructif à travers les canaux diplomatiques en vue de restaurer une politique de bon voisinage.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)