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Dossier BNC : Le Département d’État américain ordonne la mise à l’écart des Conseillers-présidents inculpés, a révélé Pierre Espérance

Les heures des trois Conseillers-Présidents, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith, inculpés dans le scandale de corruption éclaté à la Banque Nationale de Crédit (BNC), sont comptés au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Selon les révélations faites le jeudi 28 Novembre 2024, par Pierre Espérance sur les ondes de la radio Magik 9, citant une la décision actée du Département d’État américain, ils ont jusqu’au 29 novembre pour se mettre à l’écart et cesser d’engager l’État haïtien, sous peine de sanctions américaines 

LE FACTEUR HAÏTI, le 28 Novembre 2024._Invité ce jeudi 28 Novembre 2024, à l’émission « Panel Magik », sur les ondes de la radio Magik9, le Directeur Exécutif du RNDDH, Pierre Espérance a vendu la mèche sur l’avenir des trois Conseillers-Présidents inculpés dans le scandale de corruption qui éclabousse le CPT et la BNC.

Au micro du journaliste Robenson Alphonse, le Défenseur des droits humains a déclaré que ce scandale a paralysé la bonne marche et le bon fonctionnement du Conseil Présidentiel de Transition à cause de la présence de Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin.

Dès la genèse de l’affaire, dit-iI, l’administration américaine du Président Joe Biden avait demandé à la CARICOM d’engager des discussions avec Edgard Leblanc Fils, Coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition d’alors ainsi que les Représentants des secteurs qui avaient désigné ces derniers afin de décider de leur sort. Des pourparlers qui, selon Pierre Espérance, n’ont abouti à aucun résultat.

Pierre Espérance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) / Crédit Photo : Internet

Agacé par le comportement jugé passif et partisan affiché par les 4 autres Conseillers-Présidents qui soutiennent leurs collègues, le Département d’État américain, depuis le mois de Septembre, poursuit Pierre Espérance, discute directement avec le CPT de l’avenir de ses membres accusés de corruption. C’est dans cette optique, a-t-il précisé, que les États-Unis avaient envoyé plusieurs délégations en Haïti, notamment celles dirigées par le Secrétaire d’État américain Antony Blinken et l’Ambassadrice Linda Thomas Greenfield, entre autres pour mieux s’informer de l’affaire.

À défaut des 4 autres membres du CPT d’agir, le Département d’État américain enjoint, en revanche, l’actuel Coordonnateur de la structure présidentielle, Leslie Voltaire de demander aux concernés de se retirer afin de cesser d’engager l’État haïtien.

« Ils ont 24 heures, soit jusqu’à demain vendredi 29 novembre pour prendre une décision. Passé ce délai, le Département d’État menace de les sanctionner », a lâché le #1 du RNDDH.

De la gauche vers la droite, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, les 3 Membres du CPT accusés de chantage financier | © GOOGLE

Il a également laissé entendre que ces possibles sanctions américaines pourraient être également appliquées contre les 4 autres Conseillers-Présidents s’ils n’adoptent aucune résolution visant à empêcher leurs pairs de siéger lors des recontres de prises de grandes décisions au nom de l’État.

En guise de conclusion, Pierre Espérance confirme que la présence de Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith a été la raison pour laquelle le Conseil des Ministres de mercredi a été reporté sous la pression des États-Unis.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)