Ce mercredi 1er juin 2022 donne exactement une année depuis que l’entrée Sud de la Capitale Haïtienne, notamment Martissant est prise en otage par des gangs qui s’affrontent et s’entretuent pour la conquête de territoires. En conséquence, des dizaines de morts et de blessés par balles sont à déplorer. Malgré les éternelles promesses des autorités de l’État, les bandes armées poursuivent dans leurs exactions jusqu’à nouvel ordre. Donc, de 1er juin 2022 à date, les armes chantent le même refrain à Martissant.
LE FACTEUR HAÏTI, le 1er juin 2022._ Martissant, quartier situé dans la 3ème circonscription de Port-au-Prince, devient depuis une année, un abattoir pour tous ceux et toutes celles qui ont bravé le danger pour emprunter cette voie à pied ou en voiture.
La situation s’est empirée à partir du 1er juin 2021 suite à des affrontements sanglants éclatés entre les gangs de Ti Bois, Grand-Ravine et Martissant, entre autres.
Ce jour-là, plusieurs personnes avaient été exécutées.De plus, de nombreuses maisons avaient été aussi pillées puis incendiées par les gangs en conflit.
Fort de tous ces pertes en vies humaines et de dégâts matériels, des milliers de familles ont fui leurs maisons pour se réfugier, soit au Centre Sportif de Carrefour, soit dans des villes de province.
Cependant, l’ancien président Jovenel Moïse avait pris 20 jours pour s’en prononcer.Il avait déclaré qu’il enverra l’armée d’Haïti y mettre de l’odre.Malheureusement, le chef de l’État de l’époque a été assassiné sans concrétiser son rêve.
Même refrain pour les Premiers Ministres qui se sont succédé, tels Claude Joseph et Ariel. Même l’actuel Directeur Général de la police nationale d’Haïti (PNH) , Frantz Elbé à menti autour du dossier, alors que ses protégés ont fui le Sous-Commissarait de Martissant. Donc, ils enchaînent les mensonges.
La veille des 364 jours de la guerre, soit dans la soirée du mardi 31 mai 2022, de fortes détonations d’armes de hauts calibres ont été entendues jusqu’au 11 heures. Plus d’un se demande est ce la célébration d’un an de la guerre ou bien la reprise des éternels combats ?
Une année après, les responsables du Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH) ont communiqué un bilan global sur cette longue lutte provoquée par les gangs. À en croire ces derniers, pour la période allant du 13 novembre 2020 au 23 mai 2022 près de 50 chauffeurs et syndicalistes ont été kidnappés.
Aussi disent-ils, 25 autres ont été assassinés ajoutées aux 102 blessés par balles. Toujours est-il, 310 véhicules ont été détournés et incendiés dans le Grand Sud et l’Ouest, selon les syndicalistes du MUTH dont Duclos Benissoit.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)