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Haïti : 2 patients tués lors d’une attaque armée de policiers contre une ambulance de Médecins Sans Frontières

L’organisation « Médecins Sans Frontières » accuse des policiers haïtiens et des membres d’un groupe d’auto-défense d’avoir exécuté le lundi 11 Novembre 2024, non loin de l’Hôpital Universitaire de la Paix , à Delmas 33, au moins deux (2) patients. Ils ont commis les crimes lors d’une attaque armée orchestrée depuis Drouillard jusqu’à Delmas contre une ambulance de soins médicaux de l’institution qui transportait trois (3) jeunes blessés par balles.

LE FACTEUR HAÏTI, le 13 Novembre 2024._Une équipe de l’organisation « Médecins Sans Frontières » a secouru le lundi 11 Novembre 2024, trois jeunes blessés par balles vraisemblablement dans la commune de Cité Soleil. Ces jeunes étaint sur le point d’être transportés vers l’Hôpital MSF de Drouillard.

À une centaine de mètres de l’hôpital cité plus haut, des policiers et des membres d’une brigade de vigilance ont arrêté l’ambulance à bord de laquelle se trouvaient les 3 jeunes touchés par balles ainsi que l’équipe de soins médicaux de l’ONG internationale.

Du coup, l’ambulance a été contrainte de transférer les victimes vers un hôpital public, a expliqué Christophe Garnier, chef de mission à « Médecins Sans Frontières» dans un communiqué.

Des policiers en action/ Photo d’illustration/ Crédit : Google

Après avoir dégainé leurs armes en l’air, les policiers en question accompagnés des membres du groupe d’auto-défense ont escorté l’ambulance jusqu’à l’hôpital Universitaire de la Paix, à Delmas 33.

À leur arrivée, ils ont encerclé l’ambulance, crevé les pneus et aspergé de gaz lacrymogène le personnel de MSF à l’intérieur du véhicule pour les forcer à sortir, a rapporté Christophe Garnier.

L’ambulance attaquée | Photo : MSF

Ajouter à cela, ils ont violemment agressé, insulté, menacé de mort et retenu le personnel soignant contre son gré, se désole MSF.

Après avoir posé les actes susénumérés, les agents de la PNH et les civils armés de la Brigade de vigilance, ont ensuite emmené les patients blessés à une courte distance, à l’extérieur de l’enceinte de l’hôpital Universitaire de la Paix, où ils ont exécuté au moins deux (2) des trois (3), regrette l’ONG.

En réaction, l’organisation « Médecins Sans Frontières » par le biais de son chef de mission, Christophe Garnier, s’est dit indignée par l’attaque policière contre une ambulance de l’institution suivie l’exécution des patients. Tout en condamnant le double meurtre, Christophe Garnier, a dénoncé les dommages causés par les groupes armés à l’ambulance qui ne peut plus rouler.

Choqué par la démonstration des policiers et les membres du groupe d’auto-défense, MFS appelle les autorités et toutes les parties prenantes à faire respecter le droit d’accès aux soins médicaux sans discrimination ni entrave. L’Organisation les enjoint également à assurer la protection des patients, ainsi que le respect du personnel médical et des structures de santé face à la violence croissante.

« Nos équipes et nos patients ont besoin d’un minimum de sécurité pour continuer à fournir des soins médicaux. », a exigé Christophe Garnier, chef de mission à MSF.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)