En 9 ans, soit de 2015 à 2024, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dit dénombrer 323 policiers et policières assassinés (es) en Haïti par des bandits armés. Parmi les agents abattus, 120, soit 37% ont été enregistrés sous le règne de Frantz Elbé en tant que Directeur Général a.i de la police Nationale d’Haïti (PNH), selon un rapport d’enquête de 30 pages publié par le RNDDH à l’occasion du 29ème anniversaire de l’institution policière.
LE FACTEUR HAÏTI, le 13 Juin 2024._Un rapport d’enquête réalisé et publié par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) sur le mode de fonctionnement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les conditions de travail des agents sur les 9 dernières années, présente des résultats accablants.
Selon les enquêteurs du RNDDH, de la période allant de 2015 à 2024, soit en 9 ans, des bandits armés dictant leur loi en Haïti ont assassiné 323 policiers et policières.
De ce chiffre, 120 agents, soit 37 %, sont morts par balles des gangsters sous la Direction de l’actuel Commandant en Chef de la Police Nationale d’Haïti, Frantz Elbé, a précisé le rapport d’enquête soumis à l’appréciation le mercredi 12 juin 2024, le jour du 29ème anniversaire de l’institution policière.
Outre les policiers (ères) abattus (es) dans l’exercice de leurs fonctions, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dit monitorer que depuis 2012, au moins 68 attaques armées ont été perpétrées par des bandits contre des commissariats, sous-commissariats, prisons, bases d’unités spécialisées, des patrouilles fixes ou mobiles de la PNH.
Parmi les 68 attaques armées, 55 ont été orchestrées sous le Commandement de Frantz Elbé, ont signalé les enquêteurs.
Pour réaliser l’enquête allant du 6 au 27 mai 2024, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dit avoir misé sur la participation de 132 policiers (ères) dont 108 hommes et 24 femmes.
Ils / elles sont affectés (es) dans des commissariats, sous-commissariats, prisons et unités spécialisées localisés dans 8 départements géographiques du pays, à l’exception de l’Artibonite et du Nord-Ouest.
Le RNDDH a précisé que sur la base d’une fiche d’enquête pré-élaborée, les policiers (ères) ont été interrogés (e) sur leurs conditions générales de travail, leur sécurité sociale, leur formation, les matériels et équipements policiers mis à leur disposition ainsi que sur l’organisation de leur sécurité physique.
« 33% des policiers (ères ) questionnés (es) ont déjà été victimes d’au moins une exaction, dans l’exercice de leurs fonctions : blessures par balles, agressions à l’arme blanche, coups de pierre et agressions verbales », selon le Réseau, arguant, par ailleurs que 95% ont affirmé que les conditions générales de travail au sein de la PNH constituent, selon eux, une source de grande frustration.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)