La prolifération des foyers de gangs en Haïti résulte du recrutement des enfants. Selon les estimations des Nations Unies, entre 30% à 50 % des membres des groupes armés du pays sont des enfants. Ils sont utilisés par les groupes armés pour différentes tâches, notamment en tant que cuisiniers, nettoyeurs, « épouses » ou guetteurs, selon la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell.
LE FACTEUR HAÏTI, le 3 Juin 2024._ « Près de la moitié des membres des groupes armés opérant en Haïti sont des enfants », selon un rapport d’enquête des Nations Unies sur le mode de fonctionnement des gangs dans le pays.
Les Nations unies estiment que 30% à 50 % des membres de gangs armés sont des enfants. Ils sont soumis à la contrainte, aux abus et à l’exploitation en raison de la fragilité sociale, économique et politique qui a plongé certaines parties du pays dans le chaos généralisé.
Le rapport fait état de 3 millions d’enfants qui ont un besoin urgent d’aide humanitaire.Leur situation est engendrée par des troubles politiques et une crise économique déplorable qui ont conduit à la prolifération de groupes armés auxquels, en l’absence d’autres moyens de survie ou de protection, de nombreux enfants du pays sont de plus en plus contraints de se joindre, ont déploré les Nations Unies.
Elles arguent que le désespoir et la peur poussent les enfants à rejoindre les groupes armés.
« Les enfants d’Haïti sont pris dans un cercle vicieux de souffrances. Ils sont poussés à rejoindre les groupes armés par pur désespoir, notamment à cause de l’indicible violence, de la pauvreté et de l’effondrement des systèmes qui devraient les protéger », a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell.
Les enfants sont utilisés par les groupes armés pour différentes tâches, notamment en tant que cuisiniers, nettoyeurs, « épouses » ou guetteurs, se désole t-elle.
En revanche, Catherine Russell appelle les autorités haïtiennes à mettre fin en toute sécurité aux liens que les enfants ont avec les groupes armés, veiller à leur réintégration dans la société et leur faciliter l’accès aux services essentiels et à l’aide.
Les dernières estimations , selon le rapport, montrent que plus d’un demi-million d’enfants en Haïti vivent dans des quartiers contrôlés par des groupes armés. Ce qui les expose à un risque accru de violence et de recrutement d’enfants.
« Les enfants sont souvent contraints de rejoindre des groupes armés, soit pour subvenir aux besoins de leur famille, soit en raison des menaces qui pèsent sur eux. En outre, de nombreux enfants rejoignent des groupes après avoir été séparés de leur famille, afin de survivre et de bénéficier d’une forme de protection. Le recrutement et l’utilisation d’enfants par des groupes armés constituent une grave violation de leurs droits, et l’enrôlement d’enfants de tout âge dans des groupes armés est une violation flagrante du droit international », rappellent les Nations Unies.
Elles ont dit vérifier plus de 400 violations graves commises à l’encontre d’enfants, précisant que plus de 180 000 enfants sont actuellement déplacés à l’intérieur du pays pour insécurité.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)