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Haïti-Bavures policières : Au moins 14 personnes tuées lors d’un shooting d’un vidéo-clip à Ravine-Pintades

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Le corps sans vie d'un jeune homme à Ravine-Pintades

Lors d’un shooting d’un vidéo-clip dans la soirée du mardi 21 Septembre 2021, aux environs de 10h30, à Ravine-Pintades (Port-au-Prince), des forces de l’ordre ont ouvert le feu sur une foule et au moins 14 personnes dont une jeune étudiant de 20 ans ont perdu la vie. Des habitants de la zone pointent du doigt une patrouille policière. Selon eux, les policiers ont exécuté sommairement ces jeunes pour avoir eu en leur possession des « armes plastiques » (fausses armes) de différents calibres pour le tournage du clip.

Le Facteur Haïti, le 22 Septembre 2021._Des agents de la police nationale d’Haïti (PNH) ont exécuté des jeunes professionnels à Ravine-Pintades dans la soirée du mardi 21 Septembre 2021. Au moins 14 personnes au niveau de cette zone, ont été tuées.

Selon les déclarations de certains résidents, la fusillade s’est produite aux environs de 10h30 du soir. Ces personnes avouent que les victimes sont pour la plupart des jeunes artistes qui étaient en train de shooter un clip au niveau de cette localité située entre Avenue Pouplard et John Brown, Port-au-Prince.

Ces jeunes ont exhibé, toujours selon les habitants, des « armes plastiques » pour la prise d’images servant d’illustration à certaines séquences dans la vidéo en question.

Le corps sans vie d’un jeune homme à Ravine-Pintades

En plein exercice, une patrouille policière sans portes, s’est interposée et a ouvert le feu sur la foule faisant ainsi 14 morts et des blessés, pretextant qu’il s’agissait d’un groupe d’individus lourdement armés qui s’apprêtaient à semer le trouble dans la Capitale haïtienne.Un argument rejeté d’un revers de main par les proches de certaines victimes dont la mère d’un jeune étudiant du nom de Loubensy, âgé seulement de 20 ans.

« Des policiers ont assassiné mon garçon.Loubensy était le fils unique au milieu de 4 filles.Il revenait à peine de la République Dominicaine où il poursuivait ses études », se désole sa mère au micros des journalistes qui s’étaient rendus sur les lieux ce mercredi.

Après avoir posé l’action, les policiers accusés ont dépêché plusieurs ambulances leur permattant de repartir avec les cadavres, laissant ainsi trois (3) sur les lieux de la scène pour le constat légal d’un juge de paix, ont fait avoir des témoins.

Durant ce carnage, certaines maisons ont essuyé des impacts de balles.Ils sont tous visibles à l’œil nu. Pour dénoncer cette fusillade, des habitants ont protesté dans la zone ce mercredi en y dressant ainsi des pneus et barricades enflammés. Les protestataires réclament l’arrestation des policiers jugés fautifs et justices pour toutes les personnes tuées.

Le Facteur Haïti (LFH)