Cinq (5) caissières sont accusées de détourner vingt-deux millions sept cent cinquante-neuf mille six cent soixante-onze (22, 759, 671.73) gourdes des caisses de l’Électricité d’Haïti (EDH), dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Elles ont pillé les caisses de l’institution de la période allant de janvier 2021 à Janvier 2022, en utilisant chacune d’elles un code secret pour passer sur les écritures sur le logiciel utilisé par l’EDH, selon un rapport d’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC).
LE FACTEUR HAÏTI, le 7 Septembre 2024._L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a levé le voile sur le détournement de fonds à l’Électricité d’Haïti (EDH), à Port-au-Prince, allant de janvier 2021 à Janvier 2022. L’enquête de l’ULCC résulte d’une plainte déposée au service des « Plaintes et dénonciations » de la Direction Générale de l’institution étatique.
Un rapport publié le mardi 3 Septembre 2024, par l’Unité de Lutte Contre la Corruption a révélé qu’un montant évalué à vingt-deux millions sept cent cinquante-neuf mille six cent soixante-onze (22, 759, 671.73) gourdes a été détourné des caissières de l’institution de la production d’énergie électrique.
Ce détournement de fonds est l’œuvre de cinq (5) caissières, selon les conclusions de l’enquête réalisée et publiée par la Direction Générale de l’ULCC. Elles répondent respectivement aux noms de : Naomi Cantave Maulange, Chantale Thomas Jean Monia Cindy François, Elimise Valbert Pierre et Edmonde Célestin, entre autres, a révélé l’enquête, citant un rapport préparé et soumis à l’ULCC par la Directrice financière de l’EDH dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Claudine Louissaint Jean.
Pour détourner ce montant, chacune d’elles a « un code secret lui permettant de passer les écritures sur le logiciel utilisé par l’EDH » , ont découvert les enquêteurs, précisant qu’aucune parmi elles n’a droit de communiquer son code à quiconque sous peine d’être sanctionnée par les autres membres du réseau.
Et selon les données communiquées par l’ULCC, la caissière Chantalle JEAN THOMAS, à elle seule, a détourné trois millions cinq cent soixante-six mille trois cent quatre-vingt seize (3,566,396.58) gourdes.
Quant à Naomi CANTAVE, elle a détourné dix-sept millions deux cent-vingt-sept neuf cent deux (17,227,902.87) gourdes.
La caissière Cindy Monia FRANÇOIS, pour sa part, a détourné un million deux cent soixante-trois mille deux cent trente (1,263,230.28 ) gourdes.
De son côté, Elimise VALBERT PIERRE, a détourné cinq cent soixante-sept mille cent quarante-deux (567,142.00) gourdes.
En fin de compte, la caissière Edmonde CÉLESTIN, elle, a détourné la somme de cent trente cinq mille (135,000.00) gourdes.
Dans son rapport, l’ULCC a toutefois, fait remarquer qu’en date du 2 août 2022 ,la caissière Elimise VALBERT PIERRE, suite à son arrestation sur requête de l’EDH avait passé aux aveux et signé une reconnaissance de dette en versant un montant de sept cent vingt- cinq mille ( 725, 000, 00) gourdes par l’entremise de l’un des avocats de l’Institution. Elle a, ensuite, pris l’engagement de rembourser la somme de trois millions sept cent vingt-cinq mille (3,725,000 ) gourdes à l’institution.
En revanche, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a recommandé la mise en mouvement de l’action publique pour détournement de biens publics contre les cinq (5) caissières, à savoir :
1- Naomi CANTAVE MAULANGE, identifiée au NIF: 004-472-294-3,
2- Chantale THOMAS JEAN, identifiée au NIF: 002-975-446-7,
3- MONIA Cindy FRANÇOIS, identifiée au NIF: 004-428-481-5,
4- Elimise VALBERT PIERRE, identifiée au NIF: 003-996-069-1 et
5- Edmonde CÉLESTIN, identifiée au NIF: 004-465-733-4.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH) / Gesnel Moïse