La justice haïtienne, par le biais du juge Jean Wilner Morin, a lancé un mandat d’arrêt contre l’ancien Directeur Général du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD), Patrick Noramé pour blanchiment d’argent et détournement de fonds publics. Il est frappé par décision de justice en raison du fait qu’il a détourné plus de 124 millions de gourdes relatif à un don de riz du Japon à Haïti, selon les conclusions d’une enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC).
LE FACTEUR HAÏTI, le 28 Mars 2023._ Patrick Noramé, ancien Directeur Général du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD) sous la présidence de Jocelerme Privert est dans le collimateur de la justice pour corruption.
L’ancien client de Me André Michel fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Il a été émis à son encontre le lundi 27 Mars 2023, par le juge d’instruction du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince, Me Jean Wilner Morin.
Patrick Noramé est accusé de blanchiment d’argent, financement de terrorisme et détournement de fonds publics, entre autres chefs d’accusation.
Ce mandat fait suite à l’instruction d’un dossier qui a été transmis au Parquet de Port-au-Prince par l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF).
Fort de ces accusations, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) dans une enquête basée sur la gestion d’un stock de riz qu’Haïti a reçu en décembre 2016 du Japon et monétisé par leBMPAD), a révélé que le Directeur Général d’alors, Patrick Noramé a détourné plus de 124 millions de gourdes.
Ce montant, selon l’ULCC a été dilapidé en raison de la disparition des sacs de riz dès le débarquement de ce don.Ce qui a entraîné une perte de 405 sacs de riz de 30 kilogrammes chacun lors du déchargement de 283 449 sacs de riz.
À raison de 1000 gourdes l’unité, selon le montant fixé par le BMPAD, du haut des 405 sacs égarés, l’État a perdu 405 000 gourdes, à en croire l’enquête de l’ULCC.
Pour écouler ces sacs de riz, Patrick Noramé les a vendus à des entreprises fictives sur place, alors que sur 12 d’entre-elles, 5 n’ont pas été reconnues par la Direction Générale des Impôts (DGI) et n’ont pas d’adresse.
En tout, l’État accuse un déficit d’un montant de cent vingt-quatre millions trois cent cinquante-cinq mille cent quarante-six (124, 355, 146.00) gourdes sur la vente du riz japonais/KR 2015, selon les enquêteurs.
En raison de ce vaste scandale de corruption, l’Unité de lutte contre la Corruption recommande que l’action publique soit mise en mouvement contre l’ancien Directeur Général du BMPAD , Patrick Noréma et ses complices et qu’ils remboursent à l’État les 124, 355, 146 gourdes détournées.
À noter qu’à l’époque où Patrick Noramé était à ce poste, le salaire mensuel d’un Directeur Général du BMPAD s’élevait à environ « 17 mille dollars américains ».
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)
