En vue de trouver une issue à la crise dans laquelle Haïti s’enlise depuis des lustres, la structure baptisée « Leadership Ayitien pour une Nouvelle Société (LANS) a formulé sa proposition aux acteurs du pays. Dans un document de 33 pages, les leaders de cette entité politique ont réfléchi sur un agenda pour la mise en place d’un gouvernement de transition.
LE FACTEUR HAÏTI, le 16 Mars 2023._ Pour le Leadership Ayitien pour une Nouvelle Société (LANS), cette situation qui sévit dans le pays, devrait interpeller au plus haut points les Haïtiens quelques soient leurs origines. Et ce, afin de s’impliquer aux efforts pour le sauvetage de la barque nationale.
En outre, diverses incertitudes autour des velléités et de l’efficacité du pouvoir politique en place s’expliquent par l’absence d’une feuille de route claire pour la période transitoire. À bien des égards, l’introduction d’un Haut Conseil de la Transition (HCT) dans le panorama actuel pourrait être perçu comme une démarche visant à résorber tout déficit d’anticipation programmatique dans la gestion du pays.
Pour traduire cette volonté en politique concrète, selon LANS, il n’est que d’attendre qu’elle soit déclinée en politiques publiques et en réalisations concordantes. Selon les chefs de file de cette structure, pour comprendre la crise actuelle, il faut remonter aux premiers épisodes du phénomène « peyi lòk » survenus en juillet 2018 et en février 2019.
Ils soulignent que Feu, président Jovenel Moïse avait hérité d’un malaise que l’avortement des élections en 2015 avait clairement traduit. Cependant, la transition de 2016- 2017, n’a pas su dissiper les nuages de ce malaise, pas plus que la politique intérieure adoptée par Monsieur Moïse. Au contraire ! Les désaccords sur fond turbulences ont pourri plus de trois années de son mandat jusqu’à son assassinat en juillet 2021.
Parallèlement, entre juillet 2021 et janvier 2023, les initiatives se sont multipliées en Haïti comme à l’étranger avec l’ambition noble de conclure un accord le plus large possible entre les acteurs de la classe politique et de la société civile. Mais le tissu social semble être de plus en plus fragmenté et sectarisé. Les multiples tentatives présentées sous formes d’accords politiques, de sommets , entre autres, n’ont pas abouti à la réalisation des États-généraux de la nation. Ce qui, entre-temps, la situation continue sa course vers la dégénération. Ses impacts se manifestent sur la sécurité, sur l’économie, sur la sécurité alimentaire, se conjuguant en tandem avec les effets immédiats des récents chocs naturels, constate LANS.
Plus loin, le Leadership Ayitien pour une Nouvelle Société (LANS), affirme que le rétablissement de la stabilité politique et sociale en Haïti est devenu, pour nous Haïtiens, un besoin prioritaire. Il s’agit pour nous de mettre un terme au dysfonctionnement des institutions régaliennes et de contrer la double urgence de la protection des droits fondamentaux des concitoyens et de la réponse aux défis humanitaires.
La structure avance que la stabilité politique implique un leadership efficace, capable de créer un environnement social stable ainsi que toutes autres conditions de la démocratie et de la participation citoyenne à la vie publique.
Fort de ce constat LANS croit que l’agenda définitif de la transition en 2023 doit jeter une passerelle vers l’organisation de la vie économique et sociale, en attendant que la nation adopte un projet plus durable à travers
un mécanisme qui en garantirait la représentativité et la légitimité.
En ce sens, cette passerelle inclurait trois grands piliers comme objectifs, tels que: restaurer la paix,la sécurité et l’ordre public. Aussi souhaite t-il que les acteurs prennent en compte immédiatement et effectivement les besoins humanitaires des populations les plus vulnérables affectées par la crise.
En plus, organiser des élections générales pour le remplacement du personnel politique et la
redynamisation des institutions publiques doit être une priorité de l’heure.
Enfin de compte, LANS dit comprendre qu’au bout de la passerelle immédiate à jeter sur les turpitudes du pays, une vraie transition est à organiser pour ériger les bases de la démocratie haïtienne et créer les conditions du progrès économique et social.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)