Surveillé de toutes parts, incapable de rentrer en Haïti, le Premier Ministre de facto, Ariel Henry verrait ses heures au pouvoir comptées. D’ailleurs, selon plusieurs sources diplomatiques, le Conseil de Sécurité de l’ONU projette d’organiser une réunion ce mercredi sur son avenir à la tête du pays. Le premier ministre qui a arpenté plusieurs aéroports depuis hier mardi 5 mars pour tenter de rentrer au pays, aurait de fortes chances d’être remplacé dans les heures qui viennent.
LE FACTEUR HAÏTI, le 6 mars 2024 _ Parti à Nairobi pour parapher l’accord bipartite entre le Kenya et Haïti en vue du déploiement de la mission de maintien de la sécurité en Haïti, le premier Ministre de facto Ariel Henry n’est toujours pas rentré au pays. Depuis l’annonce par ce dernier de l’organisation des prochaines élections pour août 2025, le pays est à feu et à sang et la Capitale est sous le contrôle de civils armés qui ne jurent que par son départ du pouvoir.
Obligé de rentrer au pays ce mardi, Ariel Henry a essuyé un refus qui a l’air d’une humiliation de la part du gouvernement dominicain de le recevoir et a dû se rendre à Porto Rico à bord d’un avion privé. Incapable de rentrer en Haïti où sa venue est surveillée de toutes parts, Ariel Henry a de fortes chances d’être évincé du pouvoir si l’on en croit les dernières indiscretions de sources diplomatiques.
Ce dernier est en effet frappé par un ultimatum de 48 heures qui a débuté lundi pour entrer en Haïti. S’il n’y arrive pas, il est fort propable que le Conseil de Sécurité de l’ONU qui se réunit ce mercredi 6 mars se prononce sur son sort, si l’on en croit le journaliste et homme politique dominicain Hector Rodriguez Pimentel.
Aussi, le PM de facto joue depuis hier mardi toutes ses cartes pour débarquer dans la Capitale avec l’espoir de consolider le pouvoir.
Le voyageur impénitent est pour l’heure, un nomade, un Premier Ministre errant d’un pays en perdition, en passe d’être déchu.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH) / Domond Willington