Le Mouvement politique baptisé MTVAyiti a fait officiellement son retrait de l’accord du 11 Septembre qu’il avait signé avec le gouvernement en place. Dans une correspondance adressée le vendredi 7 Octobre 2022, au Premier Ministre Ariel Henry, les dirigeants de cette structure avance pour cause, la non-application des points insérés dans le document 12 mois après l’avoir paraphé.Ce refus du gouvernement a été aussi suivi par l’ajustement des prix des produits pétroliers.

LE FACTEUR HAÏTI, le 8 octobre 2022._Le gouvernement d’Ariel Henry a perdu l’un de ses alliés, à l’occurrence de la structure appelée « MTVAyiti ».Plus d’un an après avoir signé l’Accord du 11 Septembre, les dirigeants de ce mouvement politique ont adressé le vendredi 7 Octobre 2022, une correspondance au Premier Ministre à travers laquelle ils lui ont fait part de leur retrait définitif de l’Accord.

Dans la correspondance, les signataires rappellent qu’une entente a été trouvée entre le Premier Ministre Ariel Henry et des actrices et acteurs de la vie politique, notamment le MTVAyiti en vue de créer un environnement sûr, stable, propice, pour une gouvernance apaisée de la période intérimaire.

Celle-ci devrait aussi permettre d’organiser les élections libres, honnêtes, inclusives, participatives, transparentes et impartiales devant conduire au retour du fonctionnement des institutions démocratiques.

« Douze (12) mois après, rien n’a été rempli dans le cadre de l’Accord du 11 septembre 2021.S’ajoute à cela, la décision d’augmenter brutalement le prix du carburant alors que l’inflation atteinte les barres de 30%, montrant clairement l’indifférence du chef du gouvernement envers la population haïtienne », s’indigne le MTVAyiti.

Selon les chefs de file de cette structure, cette décision constitue un coup de massue pour le peuple haïtien, entraînant ainsi la détérioration des conditions de vie des couches les plus vulnérables.

En revanche, elle attise les tensions dans les rues, provoquant la révolte des masses et une imposition des bandits qui ont coupé les liens entre la Capitale avec elle-même et les grandes régions de la République.

Dans une telle situation de crise, ce gouvernement issu dudit accord a gardé un silence inquiétant face aux revendications de la population.Ce silence interprété par diverses actrices et divers acteurs, secteurs de la société et le MTVAyiti comme du mépris envers la nation et pire encore, comme une complicité avec les secteurs qui orchestrent sournoisement la destruction de notre pays, souligne la plateforme.

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En plus, les diverses interventions médiatiques du neuro-chirurgien dont la dernière intervenue dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 octobre 2022, ne reflètent aucune piste solution ni d’amélioration des conditions de vie de la population par des services de base,ni de résolution de la crise en profondeur. Elles ne font qu’envenimer les tensions populaires conduisant à des actes de révolte et de pillage des biens de paisibles citoyennes et citoyens et augmentent l’appauvrissement de la catégorie des petites et moyennes entreprises, constate le MTVAyiti.

Face à ces dérives, le MTVAyiti, à travers ses idéaux empruntant de Toussaint Louverture, de Jean-Jacques Dessalines et d’Henry Christophe, dit se retirer définitivement de l’Accord du 11 septembre 2021.

Se disant fidèle à sa politique de consensus et d’inclusion large et patriotique, le MTVAyiti se dit prêt à discuter et travailler avec toutes les actrices, tous les acteurs et secteurs clés de la Nation en vue de parvenir à une transition de rupture et de refondation de l’état.

En étant toujours une force de proposition pour l’amélioration des conditions de vie de la population, le MTVAyiti recommande au gouvernement de: rentrer la décision portant sur l’augmentation brutales des prix du carburant, d’augmenter sans délai, le salaire journalier minimum de mille gourdes pour tous les employés du secteur privé et des employés de secteur public par une application stricte des lois régissant la lutte contre la contrebande, l’évasion fiscale et la corruption sous toutes ses formes.

Aussi, accroître le contrôle strict de la douane, annuler toutes les franchises douanières jusqu’à nouvel ordre, appliquer un contrôle strict sur les taxes de la DGI et d’accorder des documents légaux et plaques d’immatriculation à tous les véhicules à moteur et contrôler leur circulation sur le territoire national.

En fin de compte, le mouvement politique appelle à réduire le train de vie de l’état et à mettre tout en œuvre pour contrôler le banditisme et ramener la paix sur toute l’étendue du territoire de la République.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)