LE FACTEUR HAÏTI, le À l’occasion du jour de l’enfant célébré le dimanche 9 juin 2024, le Président du KTPSL, Emmanuel Camille s’est prononcé sur les multiples crises auxquelles Haïti est confrontée. Et les enfants sont les premiers à payer le plus les conséquence, car ils sont privés du droit à l’éducation et au loisir, entre autres.
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Salutations d’urgence dans un pays en mode d’urgence qu’il s’agit de l’Etat, de l’internationale ou de la société civile.
BYEN NOURI LESPRI TIMOUN YO POUN KONSTWI YON SOSYETE SOUDE SAN VYOLANS. Notre pays se trouve ces dernières années dans un carrefour difficile. La crise n’a pas commencé au cours des trois dernières années dans la mesure où si nous nous referons à l’histoire, nous allons trouver les racines de cette crise dans le mode d’organisation sociale que nous avions choisi après l’indépendance. Il y a même des auteurs qui montrent que la situation actuelle a des liens avec la société esclavagiste que les grandes puissances avaient créée à Saint-Domingue à partir du 16e siècle.
Quelle que soit l’origine de la crise, un fait reste certain, elle a de lourdes conséquences sur toutes les couches de la société haïtienne. Cependant, les enfants en paient le plus lourd tribut. La crise les privé du droit à l’éducation, droit au loisir, de l’affection de leurs parents, de l’alimentation nécessaire à leur développement physique et psychique, etc. De nombreuses écoles ont fermé leurs portes au cours des trois dernières années forçant des milliers, voire des dizaines de milliers d’enfants à abandonner l’école. Dieu seul sait combien d’enfants qui sont aujourd’hui orphelins parce que leurs parents ont été tués. D’autres enfants ne sont pas proprement orphelins mais ils le sont de fait dans la mesure où ils sont abandonnés par leurs parents pour une raison ou une autre, et sont devenus des enfants adultes pour la plus part des enfants des rues ou enrôlés.
Le plus dur des constats est cependant l’enrôlement des enfants dans des groupes armés et l’utilisation de ces derniers par la PNH. Pas plus tard que la semaine écoulée, la presse haïtienne a cité les chiffres des organismes internationaux Save The Children, UNICEF ET LE HAUT COMMISSARIAT AUX DROITS DE L’HOMME DIRIGÉ PAR ARNAUD AUGUSTE ROYER précisant que près de la moitié des membres des groupoes armés sont des enfants. Une révélation qui donne le froid dans le dos. Un constat qui ne doit pas laisser la société haïtienne indifférente dans la mesure où les enfants sont censés être les adultes de demain. Ils sont l’avenir du pays aujourd’hui et demain. Comme il n’existe pas de génération spontanée, les enfants vont reproduire demain ce que nous les donnons aujourd’hui.
BYEN NOURI LESPRI TIMOUN YO POUN KONSTWI YON SOSYETE SOUDE SAN VYOLANS.
A KPTSL, nous ne sommes pas surpris par les révélations des organismes internationaux. Nous étions de très tôt touchés par la problématique d’enrôlement des enfants dans les bandes armées. C’est pourquoi avec le support de nos partenaires nous avons cherché à adresser le problème. Nous avons exécuté plusieurs projets en faveur des enfants. Nous pouvons citer l’appui Psychosocial aux enfants affectés par la violence armés supporté par UNICEF et Appui Psychosociales des personnes déplacées supporté Par le Haut-commissariat des droits de l’Homme en Haïti/BINUH ect et cette activité supporté intégralement par Le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme en Haïti. Même si la situation est critique, nous sommes restés engagés auprès des enfants qui constituent un groupe vulnérable de la population. Je salue le courage de chaque membre de l’équipe qui se sacrifie chaque pour le bien-être des enfants de Martissant, Je salue aussi la collaboration des notables, des parents, des jeunes qui facilitent notre travail à Martissant et en particulier la plateforme inter communautaire dirigé par Valex Julmé directeur de l’Ecole Communautaire à Village de Dieu, un rude travailleur.
KPSL à lui-seul ne peut pas résoudre le problème. Nos moyens sont trop limités. C’est pourquoi nous faisons appelle à l’Etat à travers ses institutions spécialisées dans la prise en charge des enfants pour se pencher sur la problématique des enfants enrôlés dans les groupes armés. Ce problème mérite une approche multidisciplinaire. Il faut des psychologues, des travailleurs sociaux, des communicologues et d’autres spécialistes et professionnels des sciences humaines pour définir la meilleure stratégie pour aborder le problème.
BYEN NOURI LESPRI TIMOUN YO POUN KONSTWI YON SOSYETE SOUDE SAN VYOLANS se tèm aktivite pou Jodia.
Anpil lajan ap envesti pou lapè nan katye popilè yo, kote yo pase, pouki dyalo y opa fèt dyalòg ak vrè aktè yo,sila yo ki konsene?
Anpil lajan ap envesti pou dyalog kote yo pase e ki rezilta ak redevabilite ? Eske yo reflechi depi avan lane 2020 timoun matisan ak fontamara paka jwi dwa ak edikasyon, ki tout pwoblèm sikolojik yo genyen e sosyete sivil la ak leta bnan tout sa? Eske nou reflechi konbyen jou lekol timoun yo pèdi nan ajanda ministè ledikasyon nasyonal koman leta remedye ak sa ?
Eske nou reflechi ki tout soufrans timoun andire ki anpeche yo etidye paske yo pa byen nouri e yo pa gen lapè na lespri yo ?
Les opérations musclées de la police haïtienne et des soldats ou policiers de la future force multinationale ne résoudra pas le problème. Au contraire, il faut penser à traiter les enfants comme des victimes, comme des êtres humains et comme des êtres fragiles. Il faut trouver une stratégie pour leur redonner leur humanité. Il faut leur redonner leur enfance que le pays a volée. Il faut les traiter avec compassion et humanité. Sans oublier la quantité de personnes qui croupissent dans la misère à cause de l’absence et la faiblesse de l’Etat qui sont de la population civile à Martissant, Fontamara Bicentenaire e, Bolosse et Grand-Ravine qui sont nombreux et qui non nul ne part où aller. A quand va-t-on fixer cette dialogue communautaire et locale avec un processus fiable de désarment et de réinsertion en toute confiance des civils armés en particulier les enfants utilisés?
C’est mon appelle aujourd’hui à la police nationale d’Haïti, à la force multinationale qui entrera dans le pays, au gouvernement haïtien. J’appelle aussi les bailleurs de fonds internationaux à financer des programmes d’insertion au profit des enfants et les jeunes moins de 24 ans enrôlés dans les groupes armés. Il faut d’abord épuiser tous les étapes de négociations avec les acteurs avant arriver aux affrontements et il faut mettre en place des mécanismes d’alerte parce que, avec la vulnérabilité de la population, la précarité et la misère on ne peut en aucun cas déplacer et sursoir sur nos activités communautaires et d’assistance aux plus vulnérables, déjà les activités des partenaires locales et internationales sont les seules raisons de vivre des membres de la population civile en particulier les enfants, les jeunes et les femmes sans compter les personnes de 3ème âges.
Il faut des investissements au niveau macro et micro dans la zone pour éradiquer la misère, l’exclusion sociale et la discrimination économique et sociale afin de faciliter la cohésion sociale et l’autonomisation financière des jeunes par de nouvelles infrastructures physiques et le renforcement humains en terme de compétence pour une communauté renforcée accessible par le développement physique et humain durable, et ceci contribuera à un citoyen responsable avec un amour pour la communauté et l’amour pour son pays.
BYEN NOURI LESPRI TIMOUN YO POUN KONSTWI YON SOSYETE SOUDE SAN VYOLANS. 67 personnes en particuliers de femmes victimes de VBG, des blessés par balles et des personnes déplacées ont déjà reçu une assistance financière pour des suivi médicales et des petites AGRs ou de transport grâce aux fonds CERF du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme(BINUH) dans les sites des déplacées internes de la commune de Port-au-Prince, tandis que 4000 enfants et 13,000 familles sont sensibilisés sur les notions de protection à travers 2 espaces d’amis d’enfants à Martissant et Fontamara grâce à l’UNICEF et enfin 2800 personnes entre 18 Mai et 9 Juin 2024 ont reçus des Plats chauds à Village de Dieu et à Fontamara grâce à le PAM suite à la facilitation de la Plateforme de Paix dont le Directeur de l’Ecole Communautaire Village de Dieu Monsieur Julmé Valex et Saul Molin. Le KPTSL fait le Plaidoyer pour assister la population vulnérable sinon ils vont nourrir à cause de la non-assistance de l’état et des organisations non gouvernementales et internationales et se sera une violation grave des droits humains.
En cette journée dédiée aux enfants, j’appelle à la fin des discriminations contre les enfants et les jeunes. Tous les enfants sont des enfants. Ils méritent de vivre leur enfance. La société haïtienne doit redonner aux enfants enrôlés dans les bandes armées ou affectés par la violence armée leur enfance. Disons ensemble : BYEN NOURI LESPRI TIMOUN YO POUN KONSTWI YON SOSYETE SOUDE SAN VYOLANS.
Merci.
Emmanuel CAMILLE
Directeur Exécutif KPTSL
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)