Des hommes armés affectés à la sécurité rapprochée du Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume, ont malmené le lundi 30 Octobre dernier, le militant politique de l’opposition, Robert Noncent dit « Dizay ». La scène relative à sa bastonnade collective s’était déroulée sur la cour du Parquet sis à l’Avenue John Brown (Lalue), aux ordres des autorités du Ministère de la justice, s’étonne l’Office de la Protection du Citoyen (OPC). Un acte de violation des droits humains que l’organisme de promotion et de protection des droits humains a dénoncé.
LE FACTEUR HAÏTI, le 3 Novembre 2023._Membre du « Mouvement 29 Mars », le militant politique de l’opposition « Dizay », de son vrai nom Robert Noncent a été maltraité le lundi 30 Octobre 2023, sur la cour du bâtiment logeant le Parquet près du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince, à Lalue.
Il a été victime de maltraitance de la part de plusieurs hommes armés garantissant la sécurité du Commissaire du Gouvernement de ce ressort, Me Edler Guillaume, selon la vidéo illustrant la scène, alors qu’il faisait partie du groupe de militant qui accompagnaient l’animateur politique Banatte Daniel, invité au Parquet pour diffamation.
En réaction, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), dans un communiqué qualifie « d’innaceptable, humiliante et dégradante, les mauvais traitements (bousculade, bastonnade, gifles et coups de pieds) infligés à « Dizay ».
Selon les écrits du Protecteur du Citoyen, Me Renan Hédouville, Robert Noncent (Dizay) a été tabassé sur demande des autorités du Ministère de la justice, regrette t-il.
Aux dires de Me Hédouville, cette intervention musclée qui constitue une atteinte grave à l’intégrité physique, morale et psychologique, viole les principes généraux en matière de droits de l’homme, notamment l’Article 5 (paragraphe 1) de la Convention Américaine relative aux droits humains signée et ratifiée par Haïti, stipulant : « Toute personne a droit au respect de son intégrité physique, psychique et morale.», peut-on en lire.
L’organisme de promotion et de protection des droits humains dit condamner cet acte gratuit, cette attaque disproportionnée par des agents de l’ordre sur un militant politique qui n’avait comme moyens de se défendre que ses cris desespérés en présence de tous.
Il est important de mentionner la scène de bastonnade collective s’était déroulée sous les yeux grands ouverts du Chef du Parquet de la Capitale, Me Edler Guillaume, présent sur les lieux.
Le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA) abonde le dossier dans le même sens.
@synapoha,ap denonse konpòtman yon pakèt komisè gouvènman nan Peyi a, kigen avèk yo Yon pakèt ajan sekirite kap mete mayo ak jilè lapolis sou yo poutan kipa polisye vre,fok deriv sa yo kanpe,@synapoha mande pou direksyon jeneral polis la asime responsablitel pou kanpe Pratik sa. pic.twitter.com/Gs9l7RjGGU
— @SYNAPOHA (@synapoha) November 2, 2023
La structure syndicale a dénoncé le fait que les hommes armés affectés à la sécurité du Commissaire du Gouvernement qui a maltraité Robert Noncent ne sont pas des policiers, alors qu’ils arborent l’uniforme ainsi que des gilets de l’institution.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)