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Haïti-Environnement : Vers la restauration des écosystèmes de la région Sud

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Le ministère de l’Environnement (MDE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Heifer International Haïti, avec l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM : GEF en anglais), ont procédé ce jeudi 9 mars 2023, à l’hôtel Montana (Port-au-Prince), à un atelier de présentation du projet : « Amélioration des flux des services écosystémiques dans les bassins versants biologiquement riches de la région Sud d’Haïti ». Selon les acteurs impliqués, ce projet d’une durée de six ans entend renforcer la gouvernance environnementale des écosystèmes et des bassins versants d’Aquin/Saint-Louis-du-Sud, de Cavaillon, des Cayes, de Tiburon/Port-Salut ainsi que le bassin versant de Corail/Anse-à-Veau, partagé entre les départements de la Grand’ Anse et des Nippes.

LE FACTEUR HAÏTI,le 9 Mars 2023._Haïti est un « Hotspot » de biodiversité bien connue pour ses caractéristiques climatiques, géographiques et topographiques, a indiqué, d’entrée de jeu, le représentant de Heifer en Haïti, le Dr Hervil Cherubin. Des zones de biodiversité clés de ce terroir, comme le Parc National de Macaya dans le Massif de la Hotte, a-t-il rappelé, sont entre autres des générateurs de moyens de subsistance des communautés de petits agriculteurs. Pour l’intervention du projet, une approche multicritère a été utilisée pour sélectionner les bassins versants cibles, a-t-il expliqué. Il s’agit des niveaux comparativement plus élevés de biodiversité et de dégradations conséquentes conduisant à des risques localisés, du niveau des menaces qui planent sur la biodiversité de la région et les habitats associés, ainsi que la présence d’initiatives de base et la demande de la communauté pour des interventions », a renchéri M. Cherubin.

Pour le ministre de l’Environnement James Cadet, intervenant en la circonstance, ce projet vise tout d’abord l’amélioration de la planification et de la gouvernance quant à l’intégration de la protection de la biodiversité dans la gestion des bassins versants. Ceci contribuera, a-t-il poursuivi, non seulement à renforcer, sur le long terme, le cadre juridique et institutionnel d’Haïti pour la protection de la biodiversité mais favorisera également une intégration continue des préoccupations liées à la biodiversité dans les projets futurs et initiatives du pays.

Le projet va orienter d’autres actions vers la production des denrées agricoles de haute valeur comme le café, le cacao et les mangues sur de petites parcelles de terres en utilisant le système agroforestier (Jaden lakou). Ce qui contribuera à la fois à la mise en place d’activités génératrices de revenus et à la restauration de la biodiversité.

Pour sa part, le représentant résident du PNUD en Haïti, Nick René Hartmann affirme avoir a renouvelé l’engagement du PNUD à mettre à profit son expertise en faveur des écosystèmes du pays. « À l’heure actuelle où les impacts du changement climatique deviennent une préoccupation majeure pour toutes les espèces sur la planète, il devient nécessaire de poser les bonnes actions maintenant. Le PNUD est heureux de mettre à profit son expertise pour appuyer dans la production des données sûres et fiables susceptibles de favoriser la prise de meilleures décisions en faveur des écosystèmes naturels. » a indiqué M. Hartmann.

Il importe de préciser que le projet va adopter une approche par bassin versant pour favoriser la conservation de la biodiversité, la gestion des terres et l’amélioration des services écosystémiques, en mettant l’accent sur l’amélioration des pratiques agricoles et le renforcement de certaines chaînes de valeur. Aussi, il intégrera les mesures de conservation de la biodiversité dans la gestion des bassins versants.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)