Des policiers haïtiens en position de combat dans les rues de la Capitale | © Google

Le Gouvernement haïtien supporté par le Conseil Présidentiel de Transition part en guerre contre les gangs qui défient l’autorité de l’État et prennent près de 80% de la Capitale en otage. Dans une adresse à la Nation dans la soirée du mercredi 17 Juillet 2024, le Premier Ministre Garry Conille a annoncé l’état d’urgence sécuritaire sur les Départements de l’Ouest et de l’Artibonite et ordonné le déploiement des policiers et le démarrage des opérations dans les zones cibles pour traquer les bandits.

LE FACTEUR HAÏTI, le 18 Juillet 2024._Le Premier Ministre Garry Conille s’est adressé dans la soirée du mercredi 17 Juillet 2024 à la Nation, dans son discours dont la durée est de 11 minutes et 25 secondes, le chef du Gouvernement, a, dans un premier temps fait la radiographie de la situation sécuritaire d’Haïti, et ensuite, annoncé des mesures concrètes pour mater les gangs armés qui y règnent en « maîtres et seigneurs ».

D’entrée, le Premier Ministre Garry Conille dit reconnaitre que les gangs opèrent dans divers endroits sur presque 80% de la zone métropolitaine et sur plusieurs autres régions du pays, notamment dans la Vallée de l’Artibonite.

Selon le locataire de la Primature haïtienne, les gangs, par leurs exactions, créent un environnement de terreur et d’anarchie.

« Circuler librement à Port-au-Prince est un véritable calvaire. Dans plusieurs quartiers, les enfants ne vont pas à l’école, les entreprises commerciales ferment leurs portes et les hôpitaux, les centres de santé sont abandonnés. Les rues de Port-au-Prince, la Capitale d’Haïti deviennent champs de bataille où bon nombre d’innocents (tes) y ont été assassinés (es). Cette situation insoutenable affecte l’économie du pays, car il n’y a pas d’investissement », se plaint le Premier Ministre.

Le Premier Ministre Garry Conille lors de son adresse à la Nation | © Primature

Se montrant conscient de l’état actuel du pays, il s’efforce de poser une action immédiate et décisive pour empêcher aux groupe armés de continuer à garder la population en otage que ce soit dans la Capitale, soit dans l’Artibonite ni dans aucun autre endroit d’Haïti, ajoutant que : « restaurer la sécurité dans la Capitale est l’une des priorité absolute du Gouvernement de Transition ».

C’est dans cette optique que Garry Conille, Premier Ministre de son État, a annoncé que le Gouvernement avec le support du Conseil Présidentiel de Transition va mettre en application tout un ensemble de mesures concrètes et décisives visant à combattre le grand banditisme et retablir la paix dans le pays une fois pour toutes.

Lire aussi  Haïti : Risque d'explosion suivie d'incendie au Pénitencier National, alerte la FJKL

Ces initiatives, selon ses dires, vont marquer un tournant important dans la lutte enclenchée contre l’insécurité. Elles résultent, poursuit-il, de plusieurs semaines de planifications et de discussions avec la Police Nationale d’Haïti (PNH) supportée par celle du Kenya, l’armée d’Haïti et les services de renseignement à travers le pays, entre autres.

La police opère à Port-au-Prince, la Capitale d’Haïti | © Google

« D’àbord, aujourd’hui, les autorités du pays décrètent l’état d’urgence sécuritaire sur toutes les communes contrôlées par les gangs armés.Cette mesure va permettre au Gouvernement d’avoir des outils necessaires pour agir, maîtriser les bandits puis retablir l’autorité de l’État. Quatorze (14) Communes sont concernées par cette décison du Gouvernement. Ainsi, nous demandons aux populations des Communes en question de rester vigilantes et calmes, car les consignes sécuritaires viendront de temps à autres du Gouvernement à travers ses plateformes officielles uniquement », a-t-il communiqué.

Garry Conille a profité de son addresse à la Nation pour solliciter la collaboration et l’engagement du peuple haïtien pour aider le pays à sortir de l’impasse difficile actuel dans lequel il se trouve. Il demande également à la PNH, aidée par la police kenyane et l’armée de démarrer avec le déploiement et les opérations dans les zones cibles sur la base du plan stratégique mis en place établi dans l’objectif de récupérer toutes les zones occupées par les bandits armés, maison par Maison, quartier par quartier et ville par ville.

Jimmy Chérisier alias Barbecue, chef de file de la coalition Viv ansanm | © Google

De ce fait, il déconseille aux journalistes de réaliser des reportages en direct ou en différé servant de pistes d’informations aux bandits armés sur la trajectoire et le positionnement des policiers engagés dans d’intenses combats contre les malfrats.

En fin de compte, le Chef du Gouvernement haïtien annonce pour bientôt le lancement d’une campagne de sensibilisation Nationale sur la sécurité avec l’implication et la responsabilité de chaque citoyen pour sécuriser son quartier afin surmonter ensemble l’insécurité qui ravage le pays.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)