Le Collectif des Syndicats pour le Respect de la Constitution de 1987 se réjouit du bon déroulement de la première journée de grève nationale, pour ce lundi 1er Février 2021. Lancée par plusieurs associations syndicales, de transport en commun et des plateformes syndicales, cette initiative vise, entre autres, à dénoncer l’insécurité qui s’installe dans le pays ainsi que le respect de la Constitution Haïtienne par le président Jovenel Moïse.

Le Facteur Haïti, le 1er Février 2021._Plusieurs associations syndicales ont lancé deux journées de grève nationale pour les lundi 1er et mardi 2 Février 2021. Jusque là, la première journée est une grande réussite.

Par cette démarche, ces entités entendent dénoncer l’insécurité qui prévaut dans le pays. Ainsi, ces deux journées de grève ont pour objectif d’exiger le chef de l’État de respecter la Constitution Haïtienne. Cette bible sociale qu’il avait jurée de respecter et de faire respecter.

Vue partielle de certaines rues de Port-au-Prince/ Stanley LOUIS

En fait, les initiateurs de ce mouvement se décernent un satisfecit du fait qu’à leurs yeux, la première journée de grève générale est une « réussite totale ». Cette hypothèse est, en toute vraisemblance, partagée par les différents membres du Collectif des Syndicats pour le Respect de la Constitution de 1987.

Lors d’une conférence de presse organisée en marge à la grève, le chef de file de l’organisation syndicale baptisée l’Union des Normaliens et Éducateurs d’Haïti (UNOEH), Georges Wilbert Franck dit satisfait du fait que le transport en commun a été nettement ralenti, le commerce, le secteur informel, les portes des écoles ainsi que celles des entreprises dont les banques étaient restées fermées durant toute la journée.

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Réussite de la première journée de grève/ Crédit photo : Stanley LOUIS

Ce dernier a profité de cette sortie médiatique pour dénoncer le « silence complice », de la communauté internationale qui, dit-il, n’a jamais pipé mot sur la situation sécuritaire d’Haïti.

Au terme de son intervention, l’enseignant a salué le comportement jugé « patriotique » de la population pour avoir gardé la maison afin de faciliter la réussite de cette première journé de grève.

Quant au Coordonnateur Central National des Ouvriers Haïtiens (CNOAH), Dominique Saint-Éloi, il y va dans le même sens pour féliciter les ouvriers et ouvrières qui ont contribué dans la réussite de cette initiative contre le kidnapping. Le syndicaliste les invite, du même coup, à garder cette même position pour la deuxième jour de demain (mardi 2 février 2021).

Un citoyen sillonne les rues/ Crédit photo/ Stanley LOUIS

À son tour, Duclos Benissoit, Coordonnateur du Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH) dit rester convaincu que la deuxième journée sera aussi une réussite totale. Pour y arriver, il demande aux chauffeurs et propriétaires de véhicules et de motocyclette de s’engager à fond de nouveau.

Au terme de la conférence-bilan, les trois syndicalitses sous-mentionnés invitent l’Exécutif à adopter des mesures drastiques visant à contrecarrer les actions des bandits afin de permettre à la population haïtienne de vaquer librement à ses occupations.

Le Facteur (Haïti)