En réponse à l’appel à la désobéissance civile lancée par l’ex-chef rebelle de 2004, Guy Philippe, contre la mauvaise Gouvernance du Premier Ministre Ariel Henry, plusieurs Communes d’Haïti se réveillent sous tension le lundi 15 Janvier 2024. Le coup d’envoi de son mot d’ordre a été donné par des Jérémiens (nes).
LE FACTEUR HAÏTI, le 15 Janvier 2024._Depuis son entrée en Haïti après 6 ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue, Guy Phillippe nourrit l’idée de mener ce qu’il appelle une « Révolution » pour libérer le pays des griffes de ses Dirigeants actuels.
Pour tenter d’encrer son idéologie et sa vision dans la tête de la population haïtienne, il a arpenté pas mal de régions du pays. C’est le cas dans le Sud (Aux Cayes), dans les Nippes (Miragôane), dans le Nord (Cap-Haïtien) et dans l’Artibonite (Gonaïves).
Partout où il passe, l’ancien Sénateur élu de la Grand’Anse se veut clair : « Il va révolutionner » le système des choses établies en misant les agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BESAP) comme bras armé.
Après son pèlerinage dans les Communes précitées, l’ex-chef rebelle de 2004 qui avait mené une insurrection contre l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide, prévoit de marcher sur Port-au-Prince, la Capitale d’Haïti pour tenter de mettre en déroute le Gouvernement du Premier Ministre Ariel Henry.
En attendant sa démonstration annoncée sur Port-au-Prince, l’insurgé a appelé la population haïtienne à la « désobéissance civile » contre l’équipe au pouvoir pour sonner sa « Révolution ».
Même avant ce mot d’ordre, ses partisans et sympatisans avaient organisé les jeudi 11 et vendredi 12 Janvier 2024, à Jérémie, dans la Grand’Anse, deux journées de mobilisation de rues. Ce mouvement à pour objectif de dénoncer la mauvaise Gouvernance d’Ariel Henry, caractérisée par la vie chère, l’insécurité, le vol, la corruption et la violation des droits humains, entre autres. En revanche, les manifestants ont verrouillé les portes de certains bureaux de l’État.
Pour se solidariser à l’ancien militaire et policier, des mouvements de protestation ont été initiés dans divers Communes situées à l’intérieur de différents Départements du pays. D’abord, à Jérémie, une nouvelle journée de manifestation et de « ville morte » a été constatée.
Les protestataires en profitent pour réclamer la démission en bloc du Gouvernement, dénoncer la hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers, en raison de la situation qui prévaut à Mariani. Le long de leur parcours, ils érigent des barricades et pneus enflammés sur plusieurs artères de la ville.
Outre Jérémie, la Ville des Cayes est aussi en mode manifestation, toujours dans le même objectif. Pareil constat à Petit-Goâve. À Port-de-Paix, il a fallu l’intervention de la police Nationale d’Haïti (PNH) pour déblayer les rues, alors qu’à Ouanaminthe, des lycéens ont profité de ce mouvement pour protester à travers les rues.
Dans l’Artibonite, notamment à Saint-Marc, des pneus enflammés ont été dressés à Frécinaux. Enfin de compte, à Carrefour-feuilles, une manifestation accompagnée de raras, déferle à travers les rues.
À Port-au-Prince et à Delmas, les activités fonctionnent au ralenti. Peu d’élèves ont été vus entrain de regagner le chemin de l’école.
On a l’impression que la « Révolution » de Guy Philippe a sonné !
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)