Certaines structures socio-politiques expriment leurs vives préoccupations par rapport à la dégradation de la situation sécuritaire d’Haïti.C’est le cas de l’Alliance Nationale des Forces Organisées et Solidaires pour Haïti (ANFÒS pour Haïti) qui, à travers une note de conjoncture, dit condamner fermement la montée exponentielle des actes de violence des gangs armés contre les habitants de Solino, de Pont-Sondé et de l’Arcahaie, entre autres. En revanche, la coordination de « ANFÒS pour Haïti » demande aux autorités gouvernementales haïtiennes d’adopter des mesures drastiques visant à enrayer la crise sécuritaire.
LE FACTEUR HAÏTI, le 1er Novembre 2024._Plusieurs zones d’Haïti, notamment, Solino, Pont-Sondé, Cabaret, Arcahaie et Tabarre, entre autres, sont depuis un certain temps, sous l’emprise des gangs armés. Une situation qui préoccupe la structure politique baptisée « Alliance Nationale des Forces Organisées et Solidaires pour Haïti (ANFÒS pour Haïti).
Dans une note de conjoncture, elle dit condamner avec la plus grande fermeté le déferlement de violence des gangs armés contre la population civile haïtienne des quartiers précités. À travers sa note, ANFÒS a rappelé que dans la nuit du 3 octobre dernier, plus d’une centaine de personnes, dont des enfants en bas âge et des femmes, ont été assassinées à Pont-Sondé par des membres du gang Gran Grif dans le département de l’Artibonite.
« Cette violence inédite, à la fois aveugle et gratuite, ne fait qu’exacerber, d’une part, la situation de précarité d’une population déjà en proie à la misère et au chômage. D’autre part, elle met en péril tout effort de création d’un climat favorisant une paix sociale durable, facteur essentiel pour une stabilité politique à toute épreuve, capable d’attirer des investissements pour le redressement économique du pays», a dénoncé la structure.
Face à cette situation lamentable, ANFÒS pour Haïti dit s’inquiéter quant à la volonté politique ou à la capacité réelle des autorités au pouvoir, dont l’une des missions, dans le cadre de l’accord de gouvernance transitoire, consiste au rétablissement de la sécurité dans le pays.
Le Coordonnateur de ANFÒS pour Haïti, Walsonn Sanon a également fustigé le fait que les autorités gouvernementales font souvent fi de leurs responsabilités et des défis socio-économiques auxquels le pays fait face. Aussi ajoute t-il, ces autorités semblent se livrer de préférence à une lutte pour le contrôle total du pouvoir et la défense des intérêts de partis, au détriment des services à la population.
Un tel comportement, alerté Walsonn Sanon, qui risque de compromettre le respect de la feuille de route du gouvernement, comprenant, entre autres, l’organisation d’élections générales pour la passation du pouvoir à des autorités légitimes en février 2026.
Tout en déplorant ces attitudes contreproductives, ANFÒS pour Haïti dit exhorter les autorités au pouvoir à prendre, en toute urgence, des mesures concrètes et efficaces en vue du respect des droits fondamentaux de la population, tels que garantis par la Constitution en vigueur et par les instruments internationaux auxquels Haïti est partie.
La structure dit réaffirmer son indéfectible engagement à construire un avenir radieux pour Haïti, un pays où chaque citoyenne et chaque citoyen se sente appartenir à une communauté de destin vivant librement et dignement, loin des souffrances imposées par des groupes aux intentions inavouables et inavouées, mais ayant pour conséquence certaine la destruction de la nation haïtienne, si rien n’est fait à ce stade.
De ce fait, elle fait appel à des actions urgentes ponctuées d’un dépassement de soi et à une preuve de patriotisme et de reconnaissance.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH) / Dieunel Bellegarde