Le numero 1 du gang « Kokorat san ras » opérant à Lacroix-Périsse , une zone de la Commune de l’Estère, dans le département de l’Artibonite , menace de tuer Me Louima Louidor, Juge au Tribunal de Première Instance des Gonaïves, selon un rapport publié le jeudi 23 décembre 2021, par la Fondation Je Klere (FJKL). L’organisation de défense des droits humains exprime ses vives préoccupations face aux menaces proférées contre le Magistrat , car les membres du gang ont déjà exécuté deux (2) cousins de l’homme de loi en question.
Le Facteur Haïti, le 24 Décembre 2021._
Formé de (35) hommes armés, selon la Fondation JE KLERE , le gang « Kokorat san ras » dicte sa loi depuis le mois de novembre 2021, dans la Commune de l’Estère , plus précisément à Lacroix Périsse.
Avant de prendre cette zone en otage, ce gang s’installait à « Jubilé », un quartier de Raboteau , dans la Commune des Gonaïves, a révélé l’organisme des droits humains en question, dans un rapport d’enquête publié le jeudi 23 Décembre 2021.
Ce gang dirigé par les nommés Général“ Meyer, Lomaty , Bendji et Sadam , toujours selon le rapport d’enquête de la FJKL , sont accusés de vols à mains armées, assassinats, tentatives d’assassinat, viols, enlèvements suivis de séquestration contre rançon, entre autres.
En guise d’illustration, ces caïds ont déjà exécuté deux (2) cousins de Me Louima Louidor, juge du Tribunal de Première Instance des Gonaïves. Les victimes répondent respectivement aux noms de
Claude John et Dieuseul Augustin , écrit la Fondation JE KLERE dans son rapport , précisant que les malfrats ont commis leurs forfaits dans les localités appelées « Boukantoni et Platon ».
Dans un message audio rendu public sur les réseaux sociaux, par la voix du « général Meyer », le gang a prétexté avoir exécuté sommairement les deux hommes parce qu’ils jouaient le rôle d’informateurs pour le Magistrat instructeur qui lui aussi, est aussi originaire de la zone de Lacroix-Périsse, a précisé l’organisme de droits humains.
Au terme de son audio, le nommé « général Meyer » menace de tuer, à son tour, le Magistrat instructeur et tous ceux qui s’aviseraient à lui informer de leurs zones de retranchement et des opérations du groupe armé dans la zone, a rapporté la FJKL.
À travers son rapport d’enquête, l’institution dénonce la connivence de certains policiers avec ce gang criminel. Elle explique à titre d’exemple, que le juge de Paix Josué ALEXIS, de la ville des Gonaïves, au cours d’une opération de fouille menée dans la prison civile des Gonaïves, a saisi un téléphone qui était en possession du chef de gang dénommé « Williams. »
En scrutant le téléphone du prisonnier, le Magistrat en question a relevé un message du policier Olnick JOSEPH envoyé à ce chef de gang emprisonné (Williams) dans lequel l’agent de police félicite le « général Meyer » qu’il avait appelé pour l’informer du jour que sa femme devait se rendre à Marchand Dessalines et lui accorder toutes les protections qu’elle mérite pendant qu’elle traverse la zone de Lacroix-Périsse. Une mission qui a été accomplie, selon ladite Fondation.
« Le policier Olnick JOSEPH, cantonné actuellement à la prison civile de Saint-Marc , était transféré de son poste à la prison civile des Gonaïves à son poste actuel parce qu’il avait été soupçonné de préparer une évasion pour faciliter l’élargissement de certains chefs de gangs arrêtés aux Gonaïves », ont écrit les enquêteurs de la FJKL.
Face aux menace du gang, la Fondation demande au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de tout mettre en œuvre pour protéger la vie du Magistrat, et à l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) de diligenter une enquête aux fins d’identifier les policiers membres et sympathisants du gang « Kokorat san ras » aux fins de les sanctionner pour leurs exactions.
En guise de conclusion, la Fondation Je Klere (FJKL), par l’organe de sa Directrice Exécutive, Marie Yolène Gilles , demande aussi à la police nationale d’Haïti de prendre toutes les dispositions nécessaires aux fins de démanteler au plus vite le gang « Kokorat san ras » qui terrorise la population à Lacroix-Périsse, et ce, avant qu’il ne devienne une plaie incurable au cœur de l’Artibonite, prévient-elle dans ledit rapport.
Le Facteur Haïti (LFH)