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Haïti : La 2ème journée de manifestation d’ouvriers dispersée à coups de gaz lacrymogènes et de balles réelles

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Des centaines d’ouvriers du secteur textile sont dans les rues ce mardi 9 mai 2023, pour la deuxième fois consécutive (3ème sortie pour ce mois de mai) dans l’objectif de réclamer 2500 gourdes comme salaire minimum. Quelques minutes seulement après le coup d’envoi où les protestataires visent la résidence du Premier Ministre Ariel Henry, la police fait usage de gaz lacrymogènes et de balles réelles pour disperser la foule.

LE FACTEUR HAÏTI, le 9 Mai 2023._Après le 1er et le 8 Mai 2023, les ouvriers et ouvrières du secteur du textile organise ce mardi leur 3ème journée de mobilisation de rues.

Leur mouvement de protestation a pour objectif d’exiger 2500 gourdes comme salaire journalier contrairement 685 gourdes qu’ils perçoivent, selon leurs déclarations aux micros des journalistes de la radio Renovation FM, Claudy Barthol et Lisney Thobens.

Haïti : Protestation d'ouvriers à la Sonapi
L’entrée principale donnant accès à la SONAPI/ Photo : LE FACTEUR HAÏTI (LFH)

Cette nouvelle protestation qui draine des centaines d’ouvriers et d’ouvrières, a demarré devant les locaux du bâtiment logeant la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI).

Après avoir parcouru quelques kilomètres de route de Delmas, la foulée est dispersée à coups de gaz lacrymogènes et de balles réelles, à Delmas 17, devant les locaux de l’ONA, par des policiers à bord d’une patrouille.

En conséquence, des blessés à coups de bonbonnes de gaz sont à déplorer, selon le syndicaliste Thélémarque Pierre.

Haïti : La 2ème journée de manifestation d'ouvriers dispersée à coups de gaz lacrymogènes et de balles réelles
Une ouvrière touchée d’une bonbonne de gaz lacrymogènes dans la tête/ Crédit Photo : Claudy Barthol

Les agents passent à l’action dans l’objectif de faire échec à l’intention des manifestants de se rendre devant la résidence officielle du Premier Ministre Ariel Henry. Une démonstration de force qui suscite la colère des ouvriers qui dénoncent le comportement jugé « anti-démocratique » des forces de l’ordre.

Malgré tout, les protestataires sont éparpillés dans plusieurs coins et recoins de la Commune de Delmas pour tenter de reprendre leur mouvement.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)