Mesdames, Messieurs, familles éplorées, chers amis
Le 31 décembre dernier, à quelques heures de la clôture de l’année, je me trouve allongé, encore imprégné du calme matinal. Après avoir passé deux mois enrichissants à Jacmel pour la caravane de Livres en Liberté, j’ai quitté cette ville le 29 décembre pour rejoindre la capitale, Port-au-Prince, une métropole teintée d’appréhension, prête à frémir à tout moment.Ce matin-là, une soudaine interruption de mon état contemplatif s’est produite avec un appel de Madame Marie Nathalie Emmanuella Giordani, coordonnatrice de Livres en Liberté à Jacmel. L’écho de la parole a résonné comme une tragédie, m’annonçant le départ vers l’au-delà de Mme Marie Nande Emmanuel la très chère manman de Voltaire. L’onde de choc a été dévastatrice, car je connaissais l’attachement profond de Voltaire à sa mère, cette femme exceptionnelle qui n’avait pas d’autres enfants. Depuis toujours, Voltaire Emmanuel avait partagé avec moi l’intimité unique qui le liait à sa mère, un amour indéfectible.
Face à cette nouvelle dévastatrice, le poète en moi s’est tu, laissant place à un silence sépulcral. Les mots semblaient insuffisants pour exprimer la douleur et la perte. C’était un calme plat qui enveloppait mes pensées. Tout au long de la journée, j’ai été plongé dans une profonde réflexion sur la vie et la mort. Aujourd’hui la maman de Voltaire, demain peut-être moi-même. Des pensées sombres ont envahi mon esprit, me confrontant à la réalité incontournable de notre existence éphémère et à la cruelle éventualité de quitter ma propre famille, mes propres enfants et mes amis.
Cependant, au-delà de cette tristesse, Marie Nande a trouvé la paix dans les bras de son fils chéri. J’ai ressenti la nécessité de partager ce fardeau avec Voltaire, mon ami, mon frère. Lorsque je lui ai exprimé mes plus sincères condoléances, il était réservé, la douleur l’accablait. Mes sentiments de sympathie ont été offerts avec respect et amour.
J’ai également ressenti le besoin de partager cette douloureuse nouvelle avec toute l’équipe de Livres en liberté Haïti et en particulier Livres en Liberté de Jacmel . Cette perte a résonné comme un coup de tonnerre dans notre contrée, un événement marquant qui a touché chacun d’entre nous profondément.
Aujourd’hui, nous nous retrouvons ici dans un mélange d’émotions complexes, pour rendre hommage à une femme extraordinaire, Marie Nande, la mère chérie de notre cher ami Voltaire Emmanuel. La tristesse qui pèse sur nos cœurs est incommensurable, mais dans ce moment de deuil, cherchons du réconfort les uns auprès des autres
La maman de Voltaire, au-delà d’être la mère aimante de notre ami, était également une figure importante pour la communauté Livres en Liberté. Son soutien indéfectible et sa gentillesse ont touché chacun d’entre nous. A travers son fils, elle a participé à l’aventure littéraire et humanitaire de Livres en Liberté. Nous nous souviendrons d’elle non seulement comme une mère aimante, mais aussi comme une amie et une alliée précieuse pour livres en liberté.
Dans ces moments difficiles, nous devons puiser dans la force collective de notre communauté. Nous partageons tous la douleur de la perte, mais souvenons-nous également des moments de joie, des rires partagés, et de l’amour qui a tissé les liens entre nous. C’est dans ces souvenirs que nous trouverons le réconfort nécessaire pour surmonter cette épreuve.
Marie Nande, nous vous disons adieu avec des cœurs lourds. Nous vous disons merci de nous avoir donné Voltaire EMMANUEL en cadeau avec mille visages au Rotary, au club 25, au JCI, à Livres en liberté, au gym et [………] Marie Nande n’est pas morte elle vivra éternellement dans nos coeurs par le biais de son fils unique. Puissions-nous, en nous soutenant mutuellement à alléger le fardeau du chagrin et à honorer la mémoire de cette femme exceptionnelle.
Que la lumière éternelle brille sur son âme.
Clément II BENOIT
Directeur Fondateur bibliothèque Georges Castera de Limbé
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)