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Haïti : La guerre des gangs à Croix-des-Bouquets a fait 148 morts, selon un rapport du RNDDH

148 personnes ont été assassinées lors des derniers affrontements sanglants entre les gangs « Chen Mechan et 400 Mawozo » au niveau de la Plaine du Cul-de-Sac.C’est du moins ce qu’a informé le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). En fait, sept (7) membres du gang « Chen Mechan » ont été éxécutés par le numéro 1 dudit gang dont le nom est Claudy Céléstin, alias Chen Mechan, selon un rapport de cet organisme de droits de l’homme.

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LE FACTEUR HAÏTI, le 10 mai 2022.- Publication ce mardi, d’un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) autour des conflits armés éclatés au niveau de la Plaine du Cul-de-sac le 24 Avril 2022 entre les gangs « Chen Mechan » et « 400 Mawozo ».

Cette guerre déclenchée entre gangs rivaux pour étendre leur hégémonie a entraîné la mort de 148 personnes, selon le RNDDH. Au rang des morts se trouvent sept (7) membres du gang « Chen Mechan ». Ils ont été exécutés par leur chef Claudy Céléstin, alias « Chen Mechan ».

Du haut des 148 personnes tuées, les malfrats ont incendié 81 maisons dans des localités telles : Butte Boyer, Marécage, Carrefour Djo et Santo, entre autres, a communiqué le Réseau.

Des véhicules incendiés par des gangs armés à Croix-des-Bouquets

Aussi, pas moins de 57 véhicules ont été incendiés à Butte Boyer, Marécage, Corridor Djo et Santo 2, précise le rapport.

Les conséquences sont lourdes pour de nombreuses familles vivant à la Plaine du Cul-de-Sac, deplore l’organisation dirigée par Pierre Espérance. « Pénurie d’eau et de nourriture », sont entre autres, difficultés auxquelles les familles ont fait face. Ces dernières ont dû de rendre sur la place publique de Clercine, dans certaines villes de province ou bien chez des proches pour sauver leur peau des griffes de gangs, lit-on dans le rapport.

Des déplacés de Croix-des-Bouquets/ Crédit Photo : Ralph Tedy Erol

Selon l’organisme de défense des droits humains, la police nationale d’Haïti est de mèche avec certains gangs rivaux. Très souvent, la police se range aux côtés des gangs proches du pouvoir regroupés en « G9 an Fanmi ak Alye », a t-il dénoncé. Une situation qui porte les gangs rivaux à être plus virulents dans leurs attaques, souligne-t-il.

Pour mettre un terme à ces actes de criminalité, le RNDDH recommande aux autorités étatiques de mettre fin à la protection des gangs, au trafic illégal d’armes et de munitions leur permettant de les alimenter, protéger la population haïtienne en « dépolitisant » la police nationale d’Haïti, entre autres.

LE FACTEUR HAITI (LFH)