La Capitale haïtienne et ses environs ont vécu un apres-midi de lundi mouvementé à cause des menaces d’irruption des gangs armés qui planent sur certaines zones que les bandits veulent contrôler. Canapé-Vert, Turgeau et Lalue étaient pratiquement en mode « lock ». Des barricades et pneus enflammés et des jets de pierres y ont été constatés, obstruant ainsi la circulation d’automobiles.
LE FACTEUR HAÏTI, le 21 Octobre 2024._Port-au-Prince sous tension! C’est du moins ce qu’on peut constater à travers les rues de la Capitale d’Haïti en début d’après-midi du lundi 21 Octobre 2024.
La situation de la ville cet après-midi n’est pas le fruit du hasard , car tout a commencé dans la matinée du jeudi 17 Octobre, au Champ-de-Mars, où des affrontements entre policiers et bandits armés avaient éclaté au moment où les Membres du Conseil Présidentiel de Transition s’apprêtaient à déposer une gerbe de fleurs au Musée du Panthéon National (MUPANHA), en mémoire de Jean Jacques Dessalines.
Et depuis, plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince sont sur le qui-vive.
C’est le cas de Solino, de Delmas 24 et de Nazon, entre autres, jusqu’à la Commune de Tabarre où des bandits armés ont chassé plusieurs centaines de familles de leurs maisons, notamment à Tabarre 27.
En raison des menaces d’irruption des gangs armés au sein de certains quartiers, les zones les plus accessibles de la Capitale haïtienne étaient méconnaissables en fin d’après-midi de lundi, selon les constats faits par plusieurs reporters du média en ligne LE FACTEUR HAÏTI.
D’abord, à Canapé-Vert, plusieurs axes routiers ont été bloqués par des membres de la population de la zone qui ont voulu se mettre à l’abri d’une éventuelle attaque des gangs.
À cause du blocage des routes, bon nombre de véhicules de transport en commun ont déposé les passagers en cours de route et rebroussé chemin.
D’autres qui ont tenté de s’aventurer, plus précisément des voitures, ont passé des heures d’horloge à tour de rôle dans un long blocus. Il leur a fallu l’intervention de la police pour faire bouger la ligne.
Ensuite, à Turgeau, des pneus enflammés ont été entreposés sur la voie publique à l’Avenue Martin Luther King. Tout près de ces dispositifs de sécurité, la présence d’une patrouille de police a été également constatée, en train d’assurer la sécurité dans la zone.
En fin de compte, à Lalue, c’est presque le chaos total.En fait, des protestataires contre l’insécurité ont pratiquement paralysé la circulation à l’aide de pneus enflammés déposés sur les routes et y empilant des pierres.
Alorsque les gangs continuent de défier l’autorité de l’État, que ce soit à Port-au-Prince ou dans des ville de province, le Gouvernement transitoire CPT- Conille peine à s’entendre et à s’asseoir autour d’une même table pour discuter des nouvelles strategies visant à enrayer la crise sécuritaire.
Le Président du Conseil de Transition, Leslie Voltaire et le Premier Ministre Garry Conille préfèrent chacun organiser des rencontres à part avec le Haut Commandement de la PNH et le Haut État Major de l’Armée à ce sujet au lieu de s’unir comme un seul homme dans l’intérêt collectif de la Nation.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)