L’ancien Premier Ministre sous la présidence de Michel Joseph Martelly, en l’occurrence Laurent Salvador Lamothe n’a pas d’entrée aux États-Unis. Également ancien Ministre de la planification et de Coopération Externe, il est frappé par les sanctions américaines pour corruption, notamment détournement d’au mois 60 millions de dollars des fonds du Programme « Pétrocaribe et sa contribution à l’instabilité actuelle en Haïti ». C’est du moins ce que peut lire dans une communiqué du Département d’État américain.
LE FACTEUR HAÏTI, le 2 Juin 2023._Pas d’entrée aux États-Unis d’Amérique pour l’ancien Premier Ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe.
L’ex- Ministre de la Planification et de la Planification externe est interdit de fouler le sol américain par le Département d’État des États.
Laurent Lamothe est reproché par les autorités américaines de corruption, notamment le détournement d’au moins 60 millions de dollars américains provenant des fonds Petrocaribe.
En plus, l’ancien fait fonctionnaire de l’État est accusé d’user son rôle d’agent public et contribué à l’instabilité actuelle en Haïti.
« Aujourd’hui, j’annonce la désignation de Laurent Salvador Lamothe, ancien Premier ministre haïtien et ministre de la Planification et de la Coopération externe, pour son implication dans une importante corruption. Cette action rend Lamothe généralement inéligible à l’entrée aux États-Unis. Plus précisément, Lamothe a détourné au moins 60 millions de dollars du fonds d’investissement dans les infrastructures et de protection sociale PetroCaribe du gouvernement haïtien à des fins privées. Par cet acte de corruption et son implication directe dans la gestion du fonds, il a exploité son rôle d’agent public et contribué à l’instabilité actuelle en Haïti », ont fait savoir les autorités américaines.
Le Département d’État précise que cette désignation publique est faite en vertu de l’article 7031(c) de la loi de 2023 sur les crédits du Département d’État, des opérations étrangères et des programmes connexes (Div. K, PL 117-328) (« article 7031(c) »). L’ article 7031(c) exige que le secrétaire d’État désigne publiquement ou en privé les fonctionnaires étrangers et les membres de leur famille immédiate à propos desquels le secrétaire dispose d’informations crédibles d’implication dans une corruption importante ou une violation flagrante des droits de l’homme, a expliqué le communiqué.
Le Département d’État poursuit en affirmant qu’il continue à soutenir les citoyens, les organisations et les fonctionnaires d’Haïti qui se sont engagés à générer de l’espoir et des opportunités pour un avenir meilleur dans leur pays. Aussi, les États-Unis continueront de promouvoir la responsabilité de ceux qui abusent du pouvoir public à des fins personnelles, dit-il.
« La désignation d’aujourd’hui fait partie d’une série d’actions qui promeuvent la responsabilité de ceux qui fomentent la violence, bloquent l’aide humanitaire vitale et s’enrichissent aux dépens du peuple haïtien », souligne t-il en guise de conclusion.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)