Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) dénonce ce qu’il appelle « le manque de professionnalisme » de certains policiers, qui lors des manifestations des ouvriers et ouvrières de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI), pour réclamer 1500 gourdes comme salaire minimun, ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires. Dans une note, les responsables de cette structure rappellent aux policiers que la police reste et démeure une institution « Apolitique » dont la mission est de « protéger et servir ».
LE FACTEUR HAÏTI, le 11 Février 2022._Plusieurs centaines d’ouvriers et ouvrières de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI) avaient gagné les rues les mercredi 9 et jeudi 10 Février 2022, pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ces employés (es) exigent 1500 gourdes comme salaire minimun.
Ce mouvement de protestation a été, durant les deux jours, dispersé à coups de gaz lacrymogènes par des agents de la police nationale d’Haïti. Bilan : plusieurs victimes avaient été recensées parmi lesquelles des femmes enceintes.
Manifestation des ouvriers et ouvrières de la SONAPI/ Crédit photo : Azaine MauryleEn réaction, le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) monte au créneau pour critiquer les mauvais traitements que les policiers ont infligés aux manifestants. Dans une note, ledit syndicat dénonce aussi le « manque de professionalisme » de ces agents qui ont pour mission principale de « protéger et servir ».
À travers ladite note, le SPNH-17 rappelle aux policiers que la population a le droit de manifester pour revendiquer ses droits au regard de l’article 28 de la Constitution haïtienne.
« La population haïtienne dans les moments difficiles, doit miser sur une police plus professionnelle, prête à l’accompagner dans ses revendications légitimes », écrivent les policiers syndiqués.
Exprimant leur indignation, les responsables du SPNH-17 dit continuer de militer pour police autonome, apolitique, indépendante et démilitarisée, entre autres.Et ce, pour mieux servir la population haïtienne.
Pour finir, le SPNH-17 a profité de l’occasion pour partager sa peine à toutes les familles victimes de l’insécurité, notamment les actes de kidnapping qui appauvrissent de simples citoyens.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)