Les habitants de la Plaine du Cul-de-sac respirent, depuis environ une semaine, une bouffée d’air frais. Elle résulte de la reprise par compte-gouttes des activités scolaires, commerciales et de transport en commun. La vie reprend timidement dans certaines zones de la Commune de Croix-des-Bouquets après environ 2 mois de chaos généralisé instauré par les gangs regroupés au sein de la coalition « viv ansanm ».
LE FACTEUR HAÏTI, le 24 avril 2024._Reprise timide de certaines activités dans certaines zones de Croix-des-Bouquets, Commune du Département de l’Ouest d’Haïti.C’est le cas du commerce et du transport en commun.
Les habitants de certaines localités ont pu vaquer à nouveau à leurs occupations après avoir vécu près de deux mois de terreur semée par des gangsters de la coalition « viv ansanm ».
Vendeurs, acheteurs, chauffeurs, passagers et piétons, entre autres, regagnent les rues à l’appel des civils armés, qui se déclarent être « maîtres » d’une Commune abandonnée par ses Dirigeants.
Ils ont la chance de vendre, d’acheter aux marchés publics de Croix-des-Bouquets et Croix-des-Missions et de circuler dans la Commune après le déblocage de certains endroits qui ont été barricadés à l’aide de pneus, de poubelles, de véhicules et d’autres.
C’est le cas également à Santo, Carrefour Shada, Lizon et Bon-Repos qui redeviennent accessibles aux citoyens qui veulent reprendre les activités quotidiennes.
Outre les marchés publics, certaines stations-services sont aussi en activité. En effet, des conducteurs ont été constatés en train de faire le plein.
Aux alentours de ces pompes, la vente illicite du carburant sur le trottoir s’intensifie.
Enfin de compte, certaines écoles rouvrent leurs portent pour accueillir les élèves. Ils n’arborent pas l’uniforme recommandé par les directions de leur établissement respectif, selon notre constat.
Le point noir dans tout cela reste et démeure l’absence de la police au niveau de la Commune.
En fait, la Croix-des-Bouquets tombe de manière définitive entre les mains de gangs depuis début Mars, à la suite de l’attaque armée contre la prison civile ainsi que celle suivie de la demolition du Sous-Commissariat de Bon-Repos.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH) / Malia Balan