Le Premier Ministre Garry Conille se veut clair.Les soldats de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) ne vont pas se battre contre les gangs armés qui dictent leur loi en Haïti. Le chef du Gouvernement a fait cette déclaration le mercredi 3 Juillet 2024, lors d’une interview accordée à radio France Internationale (RFI) à l’occasion de sa visite officielle aux États-Unis, laissant ainsi planer des doutes sur la mission effective des troupes étrangères en Haïti.
LE FACTEUR HAÏTI, le 4 Juillet 2024._ En visite officielle aux États-Unis, le Premier Ministre Garry Conille, a réaffirmé le mercredi 3 Juillet 2024, auprès de la Communauté internationale son engagement de résoudre le problème de l’insécurité qui fait rage en Haïti.
Lors d’une interview accordée aux médias internationaux, notamment RFI et France 24, le chef du Gouvernement haïtien a appelé au déploiement de policiers kenyans supplémentaires pour lutter contre les gangs armés qui prennent le pays en otage.
Il en a profité pour lancer un appel du pied au Président du Kenya, William Ruto dont le pays se propose de diriger la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) en Haïti, en support à la police pationale.
« On attend davantage de policiers kenyans dans les semaines à venir.Cela va arriver rapidement.Dans les semaines à venir, nous aurons un deuxième contingent de policiers », a-t-il déclaré aux journalistes.
Cependant, le déploiement des policiers kenyans ne consiste pas à mener des opérations d’envergure visant à démanteler les foyers de gangs, aux dires de Garry Conille.
« Ce sont les forces de l’ordre haïtiennes, l’armée et la police qui vont se battre contre les gangs, non pas les soldats de la Mission multinationale en appui à la sécurité. La mission de cette force, c’est évidemment d’accompagner la police nationale qui n’a jamais cessé de faire des opérations », a clarifié le Premier Ministre Garry Conille lors de l’interview.
« La reprise de ces territoires qui sont aujourd’hui occupés par les gangs est toujours à la charge de la police et l’armée d’Haïti », a persisté et signé le chef du Gouvernement, ajoutant que « c’est le Gouvernement qui va décider à quel moment, dans quel contexte et comment cet accompagnement sera nécessaire et aura une valeur ajoutée », a-t-il conclu.
Aussi faut-il rappeler que lors d’un entretien à France 2024, le Conseiller Présidentiel, representant du parti Fanmi Lavas, avait fait déjà pareille declaration autour de la mission des troupes étrangères en Haïti.
Toujours est-il, Garry Conille a posé ses conditions pour dialoguer avec les gangs armés comme sollicité par Jimmy Chérisier alias Barbecue, chef de file de la coalition « Viv ansanm.»
« Il faut d’abord déposer les armes et reconnaître l’autorité de l’État avant tout dialogue avant toute chose », a-t-il exhorté.
En dépit des offensives des gangs contre les infrastructures policières, le Premier Ministre Garry Conille rassure la communauté internationale que « l’État reprendra le contrôle de tout le territoire national dans un délai pas trop lointain ».
À quoi sert finalement cette Mission internationale dont le coût exorbitant est de 600 millions de dollars américains? Et, pourquoi dépenser tous ces millions pour sa venue, alors qu’elle ne combattra pas les gangs armés qui défient l’autorité de l’État
Garry Conille et le CPT doivent sans doute des réponses au peuple haïtien!
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)
