Manifestation à travers plusieurs Communes d’Haïti le lundi 5 Février 2024 pour continuer de demander au Premier Ministre Ariel Henry de remettre sa démission à la tête du pays.Cette manifestation s’est soldée par la mort par balles d’au moins une personne et la blessure de trois (3) autres, aux Cayes, dans le Sud du pays.
LE FACTEUR HAÏTI, le 5 Février 2024._ Intensification des manifestations de rues contre le Gouvernement haïtien dont le Premier Ministre Ariel Henry est le chef de file.
En effet, après la journée de mobilisation organisée hier par le Parti politique « Pitit Desalin » , les populations de diverses Communes d’Haïti telles que Port-au-Prince, Gonaïves et les Cayes emboîtent le pas le lundi 5 Février 2024.
Ces Haïtiens (nes) regagnent les rues des villes susmentionnées pour continuer de forcer le départ du Premier Ministre Ariel de poste le 7 février prochain. Et ce, selon les clauses insérées dans l’Accord politique que le chef du Gouvernement avait paraphé le 21 Décembre 2022 avec d’autres structures du pays.
Cette nouvelle journée de protestation qui coïncide avec le déroulement de la 1ère journée de la deuxième version de grève générale lancée par la Brigade Syndicale Anti-corruption (BSAC) contre l’insécurité en Haïti, se termine dans le sang.
À preuve, dans la ville des Cayes, chef-lieu du Département du Sud d’Haïti, pas moins de quatre victimes sont à déplorer. Il s’agit d’un mort et trois (3) blessés par balles, rapporte notre correspondant, Frantzou Laguerre.
Les faits se sont produits sur le Boulevard des « 4 Chemins » au moment où des policiers font usage de gaz lacrymogènes et de balles réelles pour disperser la foule qui ne jure que la démission du locataire de la Primature, confirme notre journaliste qui assure, sous la pluie, la couverture de la manifestation dans la 3ème ville du pays.
Outre le manifestant tué et ceux blessés, deux (2) autres ont été arrêtés par la police qui les accuse de « comportements violents ».
Tout comme la ville des Cayes, une manifestation s’est déroulée dans le quartier de Raboteau, aux Gonaïves toujours dans le même objectif : « exiger la démission du chef du Gouvernement ».
Selon les informations rapportées par notre confrère Wilno Casimir, cette initiative a été prise par Winter Étienne, Porte-Parole du regroupement d’insurgés armés de 2004 baptisé « NOU SE REVOLISYONÈ RABOTEAU ».
Au terme de la traditionnelle cérémonie de rituels organisée sur la tombe d’Amio MÉTAYER dit « Cubain », des centaines de Gonaïviens (ens) ont parcouru plusieurs coins dans la Cité de l’Indépendance. Ils ont été vus sur la Route des Dattes, à Descahos et au Parc Vincent des Gonaïves, entre autres zones.
Des agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), arborant l’uniforme de ce corps, munis de leurs armes, ont été aussi vus parmi la foule. Malgré leur présence sur le parcours, aucun incident majeur n’est à déplorer.
Dans diverses Communes de l’Ouest, notamment à Port-au-Prince, à Delmas et à Pétion-Villes, plusieurs centaines de personnes ont été aussi vues protester à travers les rues. Sur leur parcours, les protestataires dressent des barricades et pneus enflammés sur différents axes routiers. C’est le cas à Delmas 32, 60, 62 et 75 et 95, entres autres, pour exprimer leur frustration.
Cependant, à Delmas 60, plus précisément à Musseau, la police a malmené à coups de gaz lacrymogènes, l’ancien Premier Ministre, Claude Joseph qui, en compagnie de ses partisans, manifestait dans les parages de la Résidence Officielle du Premier Ministre Ariel Henry, sise à la Villa d’Accueil.
Malgré l’intervention de la police, les manifestants ont dû se remobiliser pour poursuivre leur parcours jusqu’à atteindre la Commune de Pétion-Ville afin de continuer de cracher leur ras-le-bol.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)