Dans un document de six (6) pages rendu public, le parti politique « RASANBLE » a fait un ensemble de propositions aux autorités haïtiennes afin de sortir le pays de la crise actuelle.
Le Facteur Haïti, le 18 Avril 2021._Depuis le 7 février 2021, date marquant la fin du mandat constitutionnel de 5 ans du Président Jovenel Moïse, Haïti plonge dans une crise sans issue. Dans l’objectif de permettre aux autorités du pays de trouver une piste de solution, le parti politique « RASANBLE » émet sa position et fait des propositions.
1- Une cessation des hostilités, de la part de tous les acteurs afin de faciliter le processus de dialogue et l’obtention d’un accord politique entre tous les filles et fils d’Haïti.
2- La conception et la négociation d’un processus de dialogue entre les acteurs en conflit.Cela inclut la durée du processus de dialogue, les conditionnalités du dialogue, les parties prenantes, les attentes de chaque partie, les résultats attendus ainsi que l’organisation de celui-ci.Ce dialogue s’organisera autour de plusieurs phases [………..]
3- Dans une perspective de prouver sa volonté de trouver une solution franche à la crise, nous proposons que le Président de la République mette sur la table des négociations tous les sujets qui pourraient faciliter les discussions avec les acteurs concernés.Car, dans le contexte actuel, les sélections sans un consensus et un environnement socio-politique acceptable par tous les acteurs, vont contribuer à envenimer la situation. Il faudra nécessairement considérer le remplacement du gouvernement actuel par un gouvernement
d’ouverture. En effet, compte tenu de l’état de la situation sécuritaire et de l’instabilité politique, de l’appauvrissement générale, le gouvernement actuel semble pas en mesure d’apporter les réponses adéquates.
Une commission AdHoc composée des acteurs de l’opposition,du secteur de la société civile et du secteur privé, en collaboration avec l’actuel président, mettra en place un nouveau gouvernement sous la conduite d’un premier ministre rassembleur avec une feuille de route clairement définie autour des points qui seront déterminés de manière consensuelle.Ce dernier (homme ou femme) devra être accepté (e) par l’ensemble des parties prenantes.Dans le
cadre du dialogue, la durée de vie de ce gouvernement sera définie par les parties. Dans tous les cas,il faut définir une formule nous permettant de relancer le processus de démocratisation du pays et la relance de l’économie.
4.Il y a un consensus général sur la nécessité de doter le pays une nouvelle Constitution. Non obstant ,celle-ci ne peut pas se réaliser avec la méthodologie actuelle, à savoir un comité réduit de 5 personnes. L’élaboration
d’une nouvelle Constitution doit se faire avec la participation d’une plus large frange des secteurs de la vie nationale et de manière transparente afin de stimuler les débats.Le vacuum juridique actuel est favorable pour cet exercice car ce la permettra d’élaborer un nouveau texte fondateur d’une nouvelle ère. C’est le moment que nous réfléchissions à cette expérience de trente-cinq années et que nous utilisions nos expériences passées pour faire mieux.Mais surtout, il nous faut repenser l’État, les institutions, le régime politique, les rapports sociaux entre les groupes, les relations entre l’État et les citoyens et surtout une nouvelle gouvernance.
5-Une commission indépendante appuiera le processus de dialogue et assura le suivi des décisions, jusqu’à l’avènement d’un gouvernement légitimement élu sous les auspices de la nouvelle Constitution.
Entre temps, il y a des priorités dont le retour de la sécurité et mettre en place des filets de sécurité pour les populations les plus vulnérables, ont proposé les responsables.
Le Facteur Haïti (FH)