Des journalistes issus de différents médias de la Capitale haïtienne organisent une marche pacifique ce jeudi 28 janvier 2021, dans l’objectif de dénoncer des actes de repressions policières dont ils/elles subissent lors de la couverture des dernières manifestations des rues pour exiger la démission du président Jovenel Moïse.
Le Facteur Haïti, le 28 janvier 2021._Des agents de la police nationale d’Haïti (PNH) ont été accusés d’avoir malmené la semaine écoulée plusieurs journalistes, lors de la couverture des dernières journées de mobilisations anti-gouvernementales.
Parmi les journalistes victimes se trouvent, Réginald Rémy ( radio Caraïbes FM), Oriol Jacquelin (Radio RCH 2000) sans oublier le photo-journaliste Édris Fortuné, entre autres.
Dans le but de dénoncer cette pratique, des journalistes venant de différents médias se rendent dans les rues de Port-au-Prince ce jeudi à travers une marche pacifique pour cracher leur ras-le-bol.
Partant de la place « Nèg Mawon » au Champs-de-Mars, ils étaient nombreux à fouler le macadam pour dire « NON » contre la brutalité policière à leur encontre.
Brandissant des pancartes sur lesquelles s’inscrivent leurs revendications tels que : « jounalis se gadyen libète » avec des T-shirts de couleur blanche, les protestataires parcourent plusieurs coins et recoins de la capitale jusqu’à la route de Bourdon.
Arrivés devant les locaux de l’Office de la Protection du Citoyen et de la Citoyenne (OPC), ces travailleurs des presse délivrent un message à travers lequel ils demandent au protecteur du Citoyen M.Renan Hédouville d’assumer ses reresponsabilités.
De là étant, ils mettent le cap sur les locaux du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) sis à la Ruelle Rivière, afin de s’adresser au Directeur Exécutif de cette structure, Pierre Espérance.
En acceuillant les journalistes protestataires, le militant des droits humains a laissé entendre qu’il est « inadmissible » qu’en plein 21ème siècle que les travailleurs de presse continuent à être l’object de menaces et de repressions policières, alors qu’ils/ elles exercent leur fonction.C’est une forme de violation des droits humains », a dénoncé Pierre Espérance.
Marchant aussi contre la brutalité policière, le président de l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH), Georges Vénel Remarais dit condamner les actes de violence perpetrés contre les journalistes lors des derniers mouvements de mobilisitations anti-gouvernementales.Ce dernier dit apporter sa solidarité aux journalistes victimes souhaitant ainsi que ces actes ne resteront pas impunis.
Aussi faut-il rappeler que selon l’article 28-1 de la Constitution Haïtienne du 29 mars 1987, _« le journaliste excerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet excercice ne peut être soumis a aucune autorisation ni censure, sauf en cas de guerre »_.
La Facteur Haïti (FH)