Préoccupé par rapport aux dangers auxquels les journalistes font face dans l’exercice de leurs fonctions, le Réseau National des Médias en Ligne (RENAMEL) a bouclé ce weekend, deux (2) journées de formation organisées les vendredi 9 et samedi 10 Août 2024, à Port-au-Prince, à l’intention des professionnels (les) de l’information. Une quarantaine de journalistes (Hommes et Femmes) issus (es) de médias traditionnels et en ligne ont pris part aux séances de formation déroulées sous le thème : « Presse haïtienne, comment exercer le métier de journalisme face aux dangers d’aujourd’hui ».
LE FACTEUR HAÏTI, le 10 Août 2024._Exercer la profession du journalisme en Haïti devient de plus en plus difficile avec, notamment, la prolifération des foyers de gangs où leurs chefs de file s’accaparent de certains territoires, plus particulièrement au cœur de Port-au-Prince, la Capitale.
Conscient de l’accès difficile des travailleurs de presse aux informations, le Réseau National des Médias en Ligne (RENAMEL), avec le support de l’Ambassade de Taïwan en Haïti, a organisé, les 9 et 10 Août, deux journées de formation au profit d’une quarantaine de journalistes (hommes et femmes) travaillant pour le compte de différents médias de la Capitale.
La formation s’était déroulée au local de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), sis à Bourdon (Port-au-Prince), avec la participation du Journaliste Clarens Renois, le Défenseur des droits de l’homme, Gardy Maisonnœuve et le Protecteur du Citoyen, Me Renan Hédouville.
D’abord, Clarens Renois qui a échangé avec les participants (es) autour du sous-thème : « Comment assurer la couverture d’un évènement de manière efficace en zone dangereuse ? » a conseillé aux journalistes d’identifier les dangers avant de se rendre sur les lieux en équipe et à évaluer le terrain sous la houlette d’un « fixeur » ou d’un intermédiaire de confiance.
Aussi, l’ancien correspondant de l’AFP à Port-au-Prince recommande aux journalistes de respecter les limites professionnelles, éthiques et morales du métier.
Ensuite, le Protecteur du Citoyen, Renan Hédouville qui intervenait sur le sous-thème : « Comment rapporter les atrocités vécues par une personne sans ternir la réputation de celle-ci ? » , encourage les journalistes reporters à le faire en se protégeant en premier lieu et en second lieu, de garantir la protection de la victime sans la rendre responsable de l’acte qu’elle a subi par rapport à son comportement (exemple : une femme victime de viol par rapport à son habillement).
Les témoins des faits qui décident de les rapporter dans la presse doivent également avoir la protection maximale des journalistes, a insisté le Protecteur du Citoyen.
Quant au Responsable du Centre Karl Levêque, Père Gardy Maisonnœuve qui a étalé ses idées sur deux sous-thèmes : « Comment intervenir dans des quartiers ciblés par des gangs armés pour produire son Reportage » et « Comment produire son reportage avec efficacité lors des opérations policières en zones dangereuses », a mis l’accent sur différents types de dangers auxquels les journalistes reporters peuvent faire face dans leurs travaux de terrains, plus précisément les enquêtes.
Avant toute chose, le défenseur des droits humains décourage les journalistes à mettre leur vie en danger en se faisant passer pour des chasseurs de scoops ni de s’aventurer vers les dangers récurrents.
En clôturant la formation, le Président du RENAMEL, Me Berrick Estidore , d’entrée, a salué les efforts consentis par les journalistes qui y ont pris part dans le but de renforcer leurs capacités pour mieux exercer leur profession. Il dit souhaiter que les participants (es) vont mettre en application toutes les notions apprises afin qu’ils / elles cessent d’être victimes dans le cadre de leur travail.
En fin de compte, le #1 du Réseau National des Médias en Ligne (RENAMEL) projette de réaliser plusieurs autres séances de formations dans d’autres Départements du pays pour aider les professionnels (les) de l’information à mieux se protéger sur le terrain.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)