Afin de garantir la sécurité des containers provenant de la République Dominicaine, des policiers à bord de véhicules blindés de la PNH ont soutiré de fortes sommes d’argent de certains propriétaires et chauffeurs ou encore de simples citoyen. Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), ils touchent entre 700 et 1 000 dollars américains pour sécuriser des containers sortant de la République Dominicaine pour braver le danger à franchir Croix-des-Bouquets.Une pratique commerciale qui a coûté l’assassinat en date du 2 Décembre 2022, du policier Lincoln Bien-Aimé,livré par ses frères d’armes.

LE FACTEUR HAÏTI, le 26 Décembre 2022._Achetés par l’État Haïtien afin de combattre le grand banditisme qui ravage le pays dans son ensemble, les véhicules blindés sont utilisés par des policiers qui vendent de la sécurité aux propriétaires et chauffeurs de containers provenant de la République Domincaine à destination d’Haïti en passant par Croix-des-Bouquets, fief du gang 400 mawozo.

L’information a été rendue publique par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). À en croire cette structure œuvrant dans le domaine des droits humains, 700 et 1 000 dollars américains sont exigés par les occupants de certains chars blindés pour faciliter le passage aux containers en provenance de la République Dominicaine.

Pour un camion qui transporte des légumes, le montant varie entre 2 500 et 5 000 gourdes, alors que sécuriser des camionnettes en provenance de Malpasse à destination des zones dangereuses durant les jours de marché, les policiers contrôlant ces blindés réclament jusqu’à 10 000 gourdes, dénonce le RNDDH.

En ce qui concerne de simples citoyens, dépendamment de l’importance de la personne, ils les soutirent entre 2 500 gourdes et 500 dollars américains, lit-on dans un document dudit Réseau.

Lire aussi  OFFICIEL : Lionel Messi signe au Paris Saint-Germain et portera le dossard 30

Les enquêteurs du RNDDH poursuivent en affirmant que les blindés ont été payés pour sécuriser des convois fréquentant Croix-des-Bouquets. Malgré tout, cinq (5) chauffeurs ont été atteints de projectiles, rapportent-ils.

Cette pratique a conduit à l’assassinat par des membres du gangs 400 mawozo, en date du 2 décembre 2022, à Croix-des-Bouquets, du policier Lincoln Bien-Aimé. Affecté à la Brigade de Lutte Contre le Trafico de Stupéfiants (BLTS) a été livré par ses frères d’armes pour des miettes, selon les informations divulguées par l’organisme de défense des droits humains.

Lincoln Bien-Aimé/ CP : Facebook

Lincoln Bien-Aimé ainsi que sa conjointe ont été assassinés après qu’ils aient été interdits de monter à bord d’un blindé de la PNH qui était en direction de Ganthier, leur Commune de résidence.Les occupants du char leur avaient fait croire qu’il n’y avait pas suffisamment de place, fustige le RNDDH.

Laissés seuls par le blindé, le policier, par la suite, montaient à bord d’une motocyclette. En conséquence, à leur arrivée dans les parages du Parquet de Croix-des-Bouquets, ils ont été criblés de balles, a déploré la structure.

Pierre Espérance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) / Crédit Photo : Internet

Dénonçant le monde opératoire de ces policiers qui a occasionné l’assassinat d’un de leur frère d’armes, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dans une correspondance adressé à l’Inspecteur Général de la Police Nationale d’Haïti , Fritz Saint-Fort lui demande de diligenter une enquête sur les causes entourant l’assassinat du policier et de sa conjointe.

L’enquête devrait aussi tenir compte du transport en commun dans lequel s’illustrent certains agents, réclament la structure œuvrant dans le Domaine des droits humains.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)