Le nommé Serjo Massillon/ Photo : Anonymat

« Serjo Massillon » qui s’est identifié comme étant un Soldat de l’armée haïtienne à été arrêté par la police le 30 Septembre 2021, à l’Avenue Martin Luther King, Port-au-Prince, pour vol de véhicule au détriment du journaliste Widlore Merancourt.Moins d’un mois après son incarcération au Sous-commissariat du Canapé-Vert, l’accusé a été libéré par la justice haïtienne en complicité avec au moins deux (2) substituts du Commissaire du Gouvernement ainsi que le Doyen Près le Tribunal de Première Instance de cette juridiction, Me Bernard Sainvil, crie le Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH).

Le Facteur Haïti, le 9 Novembre 2021._Le véhicule du journaliste Widlore Merancourt de l’agence de presse en ligne AyiboPost, de marque Suzuki Vitara, de couleur grise, immatriculé : BB 95936, a été volé le 15 Octobre 2021, à Bourdon par deux (2) individus armés.

Selon un rapport d’enquête du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), l’action a été posée devant les locaux du Bureau du journaliste en question lorsque ces individus armés lui ont intimé l’ordre de monter dans son véhicule.

À quelques mètres des lieux de la scène, toujours selon le RNDDH, Widlore Merancourt a été contraint de descendre de sa voiture par ses agresseurs qui ont menacé de le tuer.En effet, après que le journaliste ait refoulé le sol, ils ont pris la fuite avec le véhicule, selon ce qu’a confié la victime.

Vingt-quatre heures après le vol de son véhicule, Widlore Merancourt, ont rapporté les enquêteurs du RNDDH, s’était rendu successivement au Commissariat de Port-au-Prince et à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Après une première audition, il a été conduit à la Brigade de Lutte Contre le Vol de Véhicule (BLVV) ainsi de suite […]

En revanche, le 30 septembre 2021, le journaliste qui se trouvait à l’Avenue Martin Luther King, a vu passer son véhicule et a immédiatement alerté une patrouille policière qui a interpellé le conducteur, a précisé le rapport d’enquête. L’individu à bord, du nom de Serjo Masillon, s’est présenté comme étant un Soldat de l’Armée remobilisée par l’ancien président Jovenel Moïse.Il avait en sa possession une arme de calibre 9 MM, de marque Wather, alors qu’elle n’est pas son arme de service, ni enregistrée à son nom, a précisé le RNDDH.

Lire aussi  Haïti-Crise : Les heures d'Ariel Henry à la tête du pays sont-elles comptées?

De plus, une nouvelle plaque d’immatriculation BB 28187 a été retrouvée sur le véhicule, lit-on dans ledit rapport. Cependant, après vérification des numéro de série du moteur du véhicule et du châssis, il est avéré être celui-ci appartenant effectivement à Widlore Merancourt.

Le nommé Serjo Massillon/ Photo : Anonymat

Dans la foulée, le Soldat de l’Armée a été arrêté puis conduit au Sous-Commissariat du Canapé-Vert sous le chef d’accusation de vol de véhicule et d’association de malfaiteurs.Entre temps, son dossier a été transféré à la Section Départementale de la Police Judiciaire Ouest (SDP- Ouest).Ensuite, le Parquet du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince a été saisi.

Par ailleurs, moins d’un moins après son interpellation suivie de son incarcération pour les faits qui lui sont reprochés, soit le 29 Octobre, Serjo Massillon a été libéré par la justice haïtienne, s’étonne le RNDDH, soulignant l’implication d’au moins trois (3) personnes de l’appareil judiciaire.

Il s’agit respectivement entre autres, des Substituts du Commissaire de Gouvernement Me Québex Jean, Me Gérald Bélony Norgaisse (qui a signé l’ordonnance de mise en liberté) et le Doyen Près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Me Bernard Sainvil.

Suite à la libération dans des conditions douteuses de l’officier de l’Armée, Serjo Massillon sans tenir compte de la plainte déposée par Widlore Merancourt, le RNDDH dit remettre la vie du journaliste aux mains du Doyen Bernard Sainvil et des parquetiers Québex Jean, Gérald Bélony Norgaisse, entre autres.

En guise de recommandations, le Réseau National de Défense (RNDDH) demande au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) d’entamer le processus de certification de tous les Magistrats, Juges et Parquetiers de Première Instance de Port-au-Prince.Aussi, l’organisme de défense de droits humains à porter une attention particulière à la gestion du Décanat par le Doyen Bernard Sainvil.

Le Facteur Haïti (LFH)