Au cours de ces derniers jours, surtout avec le programme intitulé « Humanitarian parole » lancé par le Président Joe Biden, l’envie de quitter Haïti se manifeste de plus en plus chez les Haïtiens en général, chez les jeunes en particulier. Par ailleurs, il est difficile de blâmer les gens qui décident de tourner le dos au pays. Qui plus est, l’État haïtien ne semble accorder aucune importance à l’avenir des jeunes. Ainsi, il existe plusieurs facteurs pouvant susciter l’envie de fuir le sol de la part des jeunes. Malgré tout, ce ne sont pas tous les jeunes qui veulent profiter du programme initié par l’administration américaine.
LE FACTEUR HAÏTI, le 1er Mars 2023._En effet, Serge Larose (1985), dans son article «De la complexité des motifs de la migration : le cas haïtien » , souligne plusieurs motifs pouvant expliquer le phénomène de la migration tels que: les motifs économiques, politiques, familiaux, les études, les amis, se réaliser, exotisme et le fait de profiter d’ une occasion, entre autres.
Dans ce travail, il a été question de prendre en compte les motifs qui paraissent plus actuels en se basant sur ce programme. Cela dit, on se focalise sur les trois premiers motifs pour tenter de mieux expliquer les faits, même si le travail de S. Larose a été réalisé sur la ville de Québec. Cela va sans dire que les motifs économiques, selon les dires de plus d’un, influent beaucoup plus sur la décision des jeunes de quitter le pays.
Les motifs politiques se manifestent par l’angoisse et la peur qui habitent l’esprit des jeunes. Sans oublier que l’État haïtien ne semble se soucier du problème de l’insécurité criant s’installant sur tout le territoire national. Les motifs familiaux quant à eux, sont constatés par la présence des parents à l’étranger, soit dans le but de suivre la famille ou d’aider les autres proches vivant en Haïti.

De là, difficile de dire qu’ il y a de meilleur choix sans chercher à connaître le véritable motif animant les personnes qui veulent partir. Aussi, on ne peut pas se prononcer hâtivement sur la décision d’un jeune qui désire rester dans le pays.
Donc, entre partir ou rester, cela dépend de la condition de vie du jeune haïtien qui va influencer, dans une certaine mesure, son choix.Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas compter sur l’État car, certaines autorités ont fait leurs valises dans le cadre de ce programme, à l’instar du CASEC de Cayes-Jacmel sans compter une vingtaine de policiers.
Source : Larose, S. (1985). De la complexité des motifs de la migration : le cas haïtien.
International Review of Community Development / Revue internationale d’action
communautaire, (14), 23–31. https://doi.org/10.7202/1034506ar
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LE FACTEUR HAÏTI (LFH)