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Insécurité : Des habitants contraints par les gangs de quitter leurs maisons, une violation de plus

Comme si, la prise en otages des zones ne suffisait pas. À Ganthier, une commune qui est située à 30 km de la Capitale du pays, les habitants des localités respectivement appelées, Boën, Descloches, Beaugé, Bas Gorman, Bois-Léger, Bonnette, Lamardelle, Galette Chambon, Balan et Boucandrice, entre autres, ont été contraints de déplacer sous la menace violente du gang « 400 mawozo » dirigé par « Lanmò san jou ».

LE FACTEUR HAÏTI, le 13 Novembre 2023._ « Je ne sais même pas quelle dénomination attribuée à cette menace », se plaint un réfugié. En plus d’avoir été dépouillé de ses biens, on est contraint de se déplacer. Sinon, les bandits nous tueraient sous prétexte qu’on va permettre de les récupérer, confie cette même source.

Cette dernière reprend le concept « syndrome de Stockholm » pour tenter d’expliquer ce phénomène. C’est comme dans les séries où les otages se sont familiarisés avec leurs capteurs simplement pour pouvoir assurer leur survie.

Dans les localités susmentionnées, il n’y a aucune présence de forces policières pour mater les bandits armés. Les habitants de ces différentes localités ont été livrés à eux-mêmes. À la fin du mois d’octobre 2020, les membres du gang « 400 mawozo » ont utilisé une autre mode opératoire pour chasser la population.

À Boucandrice, ils ont incendié des maisons de certaines diasporas et ont assassiné des membres de certaines familles. Malheureusement, dans la nuit du 10 au 11 novembre 2020, la mère de Decibon Aristhène en l’occurrrence Louisimise Saint-Juste a été assassinée et la maison familiale a été également incendiée.

Ces agissements irréfléchis ont plongé toute une population dans une amertume sans précédent. Laissant derrière eux les cendres de leurs biens, des dizaines de familles ont fui la zone. Et ceci, en clandestine.Cette nouvelle forme d’otages rallonge la liste de violence que subissent les habitants.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH) /Junior Luc