Victimes d’actes de banditisme en mars dernier, les deux frères Joseph ne ménagent pas leur langage pour qualifier les comportements des bandits armés. Reconnus pour être très actifs dans leur localité, les Messieurs Joseph avouent ne pas envisager à remettre les pieds à Boucandrice. La raison ? Mis à part d’incendier et de piller des maisons des citoyens paisibles, les malfrats ôtent aussi la vie des gens sans motif valable.
LE FACTEUR HAÏTI, le 15 avril 2023._Située à sud-ouest du bourg de Ganthier, Boucandrice laisse entrevoir une zone à part entière et résidentielle. Les architectures des maisons en disent long. Supportée par sa diaspora, cette zone tranquille et réservée de la commune d’Alexandre Boniface n’aura pas tardé à devenir une référence. Puisqu’elle est limitrophe à Galette Chambon ; section communale convertie étant l’un des bastions des gangs, Boucandrice est comme livrée aux mains malveillantes des hommes armés.
À tel enseigne, au cours du mois de mars, les membres du gang « 400 Marozo » ont utilisé un autre mode opératoire pour chasser la population. À Boucandrice, ils ont incendié des maisons de certaines diasporas et ont assassiné certaines familles. Malheureusement, dans la nuit du 14 ou 15 avril 2023, Jolien Joseph et son oncle Celisthène Aristhène ont été assassinés et la maison familiale a été incendiée. À titre informatif, les victimes sont le frère et l’oncle de Jean Beaulière Joseph et Frisner Joseph vivant tous deux actuellement à Paris.
Dans une interview conjointe accordée au journal LE FACTEUR HAÏTI, les citoyens confient n’être pas prêts à oublier ces actes odieux. Et, disent-ils, cela devrait être la goutte qui débordait la vase. Plus loin, ils ont juré qu’ils ne comptent plus revenir en Haïti tant qu’un changement ne soit opérationnel. Même si, regrettent -t-ils, par ailleurs, qu’ils ne sentent pas capables de jeter à l’oubliette leurs souvenirs avec Haïti en général et Boucandrice en particulier.
À en croire certaines déclarations, cette famille et surtout Jean Beaulière et Frisner ont été des mains incontournables dans la réalisation des championnats de vacances dans la dite zone. « Dommage, Haïti ne nous reverra jamais plus » concluent les frères Joseph.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH) / Junior LUC