Après de nombreuses guerres entre gangs rivaux à Martissant qui ont abouti à l’assassinat de plusieurs citoyens et l’évacuation des centaines de familles, bon nombre de personnes hésitent d’emprunter la route nationale qui relie Port-au-Prince, la Capitale d’Haïti et le Sud du pays.Pour se rendre dans leurs activités quotidiennes au Centre ville, certaines d’entre-elles choisissent de passer par la mer, alors que d’autres préfèrent de ralier la route de « Saint-Jude » sur le flanc du « Morne l’hôpital ».
Le Facteur Haïti, le 10 Août 2021._La route de « Saint-Jude » passant par Fontamara qui conduit à la rue Monseigneur Guilloux, se trouve dans les hauteurs de « Morne l’Hôpital » et elle domine Martissant, Grand-Ravine, selon des motards qui empruntent cet axe routier depuis trois (3) mois pour se rendre au Centre ville ainsi qu’à Pétion-ville.
D’après leurs dires, ils préfèrent mille fois faire ce chemin poussiéreux, en terre battue au lieu de s’exposer au danger qui risque de se faire tuer puis finir dans la « gueule d’un chien ou d’un cochon ».
Toutefois, si les autorités ne se préoccupent pas du sort des citoyens qui traversent Martissant, ceux qui prennent la route du « Saint-Jude » n’espèrent pas grand chose venant de leur part non plus.
Robert, un des chauffeur des motocyclistes, avoue qu’il se sent livré à lui-même lorsqu’il passe seul dans cette route déserte et qu’il préfère parcourir le chemin avec d’autres chauffeurs si toutefois, il s’est fait attaqué par des bandits.
Pour ce voyage qui va durer 30 à 45 minutes, le coût du trajet s’élève à 500g, parfois 750 gourdes et même 1250 gourdes quand la route de Martissant est impraticable.
Néanmoins, la motocyclette doit être en bon état afin d’effectuer le parcours un peu périlleux, sinon, elle risque d’être tombée en panne en tirant le Morne.
Depuis le 1er juin 2021 à date, soit plus de deux mois, les gangs rivaux qui occupent l’entrée Sud de Port-au-Prince, notamment à Martissant s’affrontent jour et nuit sous les yeux grands ouverts des autorités haïtiennes.
Depuis, les habitants ne savent à quel Saint se vouer, alors que plusieurs dizaines de morts et des blessés par balles sont récensés.Femmes enceintes, enfants et bébés, tous ont connu le même sort, en témoigne la dernière attaque armée orchestée la semaine écoulée contre un autobus rempli de passagers.
De son côté, la police s’est avouée vaincue face aux assauts répétés des gangs. D’ailleurs, plusieurs sous-commissariats dont ceux de Grand-Ravine et de Martissant ont été pris d’assaut par ces derniers.
Pour détourner l’attention des passants, les responsonbles annoncent avoir pris le contrôle de ces institutions, alors qu’au vu et au su de tout le monde, plume ne bouge et les gangs restent aux commandes.
Le Facteur Haïti ( FH)