Des Haïtiens se sont rendus ce mercredi sur le territoire dominicain, près du Plateau Central pour s'approvisionner en carburant. Après avoir foulé la terre voisine, des soldats dominicains se sont emparés de leurs motocyclettes ainsi que de l'argent qu'ils avaient en leur possession. En revanche, des civils haïtiens ont désarmé deux soldats emportant ainsi leurs badges de travail.
LE FACTEUR HAÏTI, le 12 Octobre 2022._La crise de carburant qui persiste en Haïti pousse de nombreux Haïtiens à se rendre en République Dominicaine afin de faire le plein. Ils s'inscrivent dans cette démarche depuis l'ajustement des prix des produits pétroliers par le Gouvernement, entraînant comme conséquence, la vente aux enchères du gallon jusqu'à 5 mille gourdes sur le marché informel haïtien.
Se trouvant dans la nécessité, un groupe d'Haïtens à bord des dizaines de motocyclettes ont foulé le sol dominicain, près du Plateau Central pour tenter de s'en approvisionner.
À leur arrivée, des soldats du pays, armes à la main ont saisi les clés de plusieurs motocyclettes après avoir empoché de l'argent des chauffeurs. L'action posée par ces derniers ont occasionné des échauffourées entre motards et gendarmes.

En colère, des chauffeurs ont, en revanche, désarmé deux soldats au poste sur la frontière haïtiano-dominicaine près du Plateau Central.
Selon les informations confiées à notre rédaction de la part d'une source policière, ils sont répartis avec deux armes dont un "T65", accompagnés de leurs badges.
Dans la foulée, les auteurs de l'action ont regagné la terre haïtienne pour se réfugier au Sous-Commissariat de Baptiste, dans le Plateau Central où il y a un policier "à plein temps" et deux autres "en support" en cas de besoin
Ne pouvant pas regagner leurs bases sans leurs armes ainsi que leurs badges d'indentification, des contacts ont été établis avec le policier affecté audit sous-commissariat. Malheureusement, il n'était pas au poste.

À distance, le policier a intimé l'ordre aux civils de remettre les matériels aux agents frontaliers dominicains. En réponse, ils ont catégoriquement refusé, dénonçant le comportement "raciste et arbitraires" des soldats.
Jusqu'à 9 heures du soir, la situation était tendue et les habitants de Baptiste dorment avec la peur au ventre, craignant une intervention des Dominicains dans la zone aux fins de récupérer leurs armes de service ainsi que leur badge d'identification.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)