Le mandat constitutionnel des 10 derniers Sénateurs haïtiens siégés au tiers du Sénat de la République prend fin ce lundi 9 Janvier 2023. Ils répondent aux noms de Joseph Lambert, Patrice Dumont, Garcia Delva, Rony Célestin, Jean Rigaud Bélizaire, Denis Cadeau, Jean Marie Ralph Féthière, Wanique Pierre, Kédlaire Augustin et Pierre François Sildor, entre autres. La fin de leur mandat signifie qu’à partir de ce lundi, le pays ne compte pas d’élus en raison du fait que l’ancien Président Jovenel Moïse n’avait pas pu organiser les élections pour le renouvellement du Parlement Haïtien.Quant à l’actuel Premier Ministre, le Dr Ariel Henry, réaliser les élections est pour lui, une nouvelle promesse ajoutée à son actif.
LE FACTEUR HAÏTI, le 9 Janvier 2023._Les dernières élections organisées à tous les niveaux en Haïti ont été celles de 2016 qui avaient permis à Jovenel Moïse de devenir le 58ème Président du pays.
C’était aussi l’occasion pour le peuple haïtien d’élire ses représentants au Parlement, à savoir les Députés et les Sénateurs.
Au deuxième lundi du mois de Janvier 2020, sous la présidence de Jovenel Moïse, protégé du « Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) », le mandat des Députés arrivait à terme.
Ensuite, vient la fin du pouvoir de deux tiers du Sénat où seulement un tiers (1/3) y siégeait.Ces 10 Sénateurs sont Joseph Lambert, Patrice Dumont, Garcia Delva, Rony Célestin, Jean Rigaud Bélizaire, Denis Cadeau, Jean Marie Ralph Féthière, Wanique Pierre, Kédlaire Augustin et Pierre François Sildor, entre autres.
Bouclant leur mandat, ils se retirent tous du Palais Législatif ce lundi 9 Janvier 2023. En quittant leurs sièges, le pays n’a aucun élu pour mener sa barque en raison du fait que le Premier Ministre de facto, Ariel n’a aucun mandat constitutionnel pour avoir été nommé par l’ancien locataire du Palais National avant son assassinat. Crime dans lequel le nom de l’actuel chef du Gouvernement est cité.
Ce vide constitutionnel, notamment au sein du Parlement haïtien résulte de la non tenue d’élections sous la présidence de Jovenel Moïse ainsi que sur la gouvernance d’Ariel Henry, qui, dès ce lundi, quoique illégitime, est le seul décideur du pays, car il n’y a pas de « rentrée parlementaire. »
Pourtant, depuis son investiture, il avait pour mission de réaliser le référendum initié par Jovenel Moïse ainsi que l’organisation des élections.Jusqu’à date, les promesses se ressemblent et multiplient.
Pour preuve, le chef du Gouvernement et des representants de certains structures socio-politiques ont récemment signé le document baptisé « Consensus National pour une transition inclusive et des élections transparentes. Après la signature de cette entente contestée, les protagonistes ont désigné Mme Mirlande Hyppolite Manigat, M.Laurent Saint-Cyr et M.Calixte Fleuridor pour diriger le Haut Conseil National de la Transition (HTC) devant faciliter la transition ainsi que les élections pronées. Et depuis, l’installation des têtes pensantes du HTC peine à avoir lieu.
En dépit de la prolifération des groupes de gangs dans le pays, le Premier Ministre Ariel Henry, lors de la célébration du 219ème année de l’Indépendance d’Haïti avait déclaré que « 2023 est une année électorale afin que le Palais National soit occupé par un président élu par le peuple haïtien.
Suite au départ du tiers du Sénat, organiser les élections s’avère être une obligation. Aux pouvoirs politiques de tirer leurs épingles du jeu!
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)