La Fondation Je Klere a réagi aux rapports d’enquête publiés mercredi par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) levant le voile sur certains anciens et actuels fonctionnaires de l’état et des institutions publiques. Dans un communiqué, la FJKL a dit prendre acte des documents que l’institution a transmis aux chefs du Parquet des différentes juridictions du pays et appeller la justice à sanctionner les corrupteurs et corrompus.
LE FACTEUR HAÏTI, le 17 Novembre 2023._Dans son communiqué, la Fondation Je Klere dit s’indigner du fait que les infractions insérées dans les 11 rapports que l’ULCC a transmis aux différentes Parquets du pays sont abus de fonction, prise illégale d’intérêts, concussion, association de malfaiteurs, enrichissement illicite, fausse déclaration de patrimoine, blanchiment des avoirs, détournement de biens publics, faux et usage de faux , entre autres.
Ces infractions graves sont punies par les lois haïtiennes jusqu’à 15 ans de prison, rappelle l’organisme de défense des droits humains.
La FKJL souligne que depuis la création de l’ULCC, soit en 2004, sur les 87 rapports transférés aux autorités judiciaires, seul l’ex-capitaine Edrick Léandre a été condamné au pénal pour des faits de corruption au sein de l’Office National d’assurance Vieillesse (ONA).
Aussi, 4 ordonnances de renvoi dont 2 rendues par le juge Jean Wilner Morin a Port-au-Prince, dans les dossiers de Jacques Anthony Nazaire et la Fondation Aristide pour la Démocratie, d’un part, et de la Caisse d’Assistance Sociale, d’autre part, dossiers pendants a la Cour d’Appel de Port-au-Prince ; l’ordonnance du juge Marthel Jean Claude, rendue contre les anciens sénateurs Joseph Lambert et Youri Latortue, dossiers aussi pendant a la Cour d’Appel de Port-au-Prince et une ordonnance du juge Hérold Tercius, juge d’instruction au Tribunal de Première Instance de Hinche inculpant le sieur Duchaine Roudel , un agent de la Direction Générale des Impôts pour des faits de dilapidation et de détournement des biens publics, ont été ajoutés.
Or, durant les 19 ans de travail de l’ULCC, seulement 1,14% de condamnation a été fait, informe FJKL.
« L’une des principales causes de la corruption et de la mauvaise gouvernance est l’impunité dont jouissent les acteurs déviants qui ne sont pas découverts, arrêtés, condamnés et sanctionnés en vue de diminuer la récidive, dédommager la collectivité et dissuader d’éventuels déviants à suivre leur trace », ont rappelé les Dirigeants de la FJKL.
Une fois pour toute, l’organisme de droits humains la FJKL presse les autorités judiciaires à donner suite aux rapports de l’institution qu’elles doivent approfondir afin de parvenir à des procès « justes et équitables » sur la corruption qui gangrène la société haïtienne et à sanctionner les criminels à col blanc.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)