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République Dominicaine : Des organisations de la diaspora et de la défense des droits humains disent « NON »  à l’expulsion massive des Haïtiens

Plusieurs organisations de la diaspora et de défense des droits de l’homme disent s’opposer à la déportation massive des Haïtiens de la République Dominicaine. Dans une conjointe, elles disent dénoncer le comportement raciste anti-haïtien généralisé dans certains pays d’Amérique du Nord et de la zone Caraïbes.

LE FACTEUR HAÏTI, le 16 Octobre 2024._Lisez la note! Nous, les organisations de la diaspora et de défense des droits humains, signataires de cette note, dénonçons avec la plus grande fermeté le racisme anti-haïtien généralisé dans certains pays d’Amérique du Nord et de la zone Caraïbes. Nous observons avec amertume, depuis quelques jours, un processus « d’expulsion massive » d’Haïtiens par les autorités de la République Dominicaine.

En plus d’être contraire aux normes internationales qui exigent une évaluation individualisée de chaque Haïtien, en vue de déterminer ses besoins de protection et les risques encourus en cas de retour en Haïti, cette « expulsion massive » constitue une violation flagrante du principe de non-refoulement, inscrit dans plusieurs conventions internationales des droits de l’Homme, ratifiées par la République Dominicaine. Nous observons également que ces expulsions s’accompagnent d’un usage excessif de la force et de la violence par les autorités dominicaines, en particulier contre des femmes et des enfants démunis.
La Coalition nationale pour les migrations et les réfugiés, basée en République dominicaine, rapporte que même les Haïtiens en situation régulière, titulaires de cartes de résidence, sont expulsés. Cela témoigne du caractère profondément raciste et discriminatoire de cette opération migratoire dirigée contre les Haïtiens.
En conséquence, nous, signataires de cette note, exigeons des autorités dominicaines la fin immédiate de ces rafles anti-haïtiennes et le respect de l’intégrité, de la dignité et des droits fondamentaux des personnes haïtiennes, conformément aux principes de non-discrimination et d’égalité. Nous demandons également l’application stricte des dispositions de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés pour tout Haïtien soumis à des mesures migratoires.
Par ailleurs, nous tenons à rappeler que la situation désastreuse en Haïti, marquée par l’insécurité, la violence, le chômage et l’absence de perspectives, est à l’origine de l’exode massif de nombreux de nos compatriotes. Les autorités haïtiennes ont donc une responsabilité directe dans l’amélioration des conditions de vie au pays. Nous exigeons que des actions concrètes soient prises de toute urgence pour garantir la sécurité de la population, stabiliser l’économie, créer des opportunités de développement et restaurer la confiance des citoyens envers les institutions haïtiennes. Ces mesures sont essentielles pour éviter que des milliers d’Haïtiens continuent à risquer leur vie en quête d’un avenir meilleur à l’étranger.

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Pradel-Osny Maisonneuve / Sant Karl Lévêque – Europe
Moise Eugene / Collectif Haïtien de Soutien aux Migrants – Paris
Guerdie Paul / Hibiscus Haïti France – Paris
Huguette Marcelin / AICH – Paris
Béatrice Bernard / La Voix des Femmes – Paris
Sadrac Charles / Haïti Monde – Paris
Moustapha Sissoko / Collectif des Etudiants Etrangers de l’Université Paris 8 – Paris
Jhonny Désir / Association Coordination Haïtienne Tet Kole – Guadeloupe

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)