Il a été révoqué autrefois pour « absence de performances » et accusé de corruption. Il est titlulaire du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique(MJSP).Il est professionnel du droit .Son nom s’est retrouvé depuis le dimanche 7 février 2021, sur toutes toutes les lèvres des acteurs politiques. Il rend services au pouvoir en place, s’érigeait en militant politique pour prendre la défense du président de la République Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021 dernier.Lors de diverses interventions médiatiques, il s’en était toujours sorti bredouille.Ce « il » s’agit de Me.Rockfeller Vincent. Le ministre du MJSP est loin d’être blanc comme la neige. Son passé lui crie.Il a été reconduit dans le gouvernement du Premier Ministre Ariel Henry. Moins de deux, le chef du gourvernement l’a remercié.
Le Facteur Haïti, le 9 février 2021._Au regard de l’article 134-2 de la Constitution Haïtienne, le mandat de cinq (5) ans du président de la République Jovenel a pris fin le dimanche 7 février 2021.Ce que le ministre de la justice, Me. Rockfeller Vincent , l’homme de loi de son État semble ignorer.
Avocats, journalistes, constitutionnalistes, analystes politiques ainsi que des citoyens « lambda », nul n’est mieux place pour en parler sinon le garde-sceaux de la République. Intervenant sur les ondes de la radio Caraïbes le lundi 8 février 2021, le ministre se lancçait à tue-tete à la défense du chef de l’État au détriment des prérogatives juridiques. « Il y a un président au Palais National et il n’est ni malade ni empêcher à servir le pays », a t-il rappelé à tous ceux et à toutes celles qui proclament le départ de son patron.
Lors de cette interview, il s’était même arrogé le droit d’intimer l’ordre au journaliste Pierre Renel René de ne jamais répéter cette phrase : « Jovenel Moïse n’est plus président d’Haïti« .
En effet, sa nomination en juillet 2020 comme numéro 1 du MJSP en remplacement à Me.Lucmane Délile, ne fait que confirmer et même renforcer la déclaration du président Jovenel Moïse, laissant croire qu’il a été contraint de nommer 50 juges corrompus au sein de la justice haïtienne.
Suivant son parcours, Me.Rockfeller Vincent a fait sa classe au sein de l’appareil judiciaire haïtien.Oui, mais de quelle manière? En 2006, le ministre a été accusé de corruption par des organisations de défense des droits humains dont le RNDDH, alors qu’il était à l’époque, commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance (TPI) du Cap-Haïtien.
Selon plusieurs rapports d’enquête de ces organisations, Me.Rockfeller Vincent a accepté de recevoir de forte somme d’argent entre les mains de certaines familles afin de procéder à la libération des individus arrêtés par la police pour viol et kidnapping, entre autres.
Au cours de cette même période, il a été nommé comme étant répresentant du Conseil Supérieur du pouvoir Judiciaire (CSPJ), au Cap-Haïtien. Une nomination contre laquelle le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance a crié « ô scandale » et a plaidé en faveur d’une enquête urgente et impatiale sur les faits qui lui ont été reprochés.
Tout celà n’empêche au ministre de qualifier les leaders de l’opposition de « bande de voleurs », alors qu’il serait l’un d’eux au regard des accusations contre lui.
Nommé substitut du commissaire du gouvernement à la Cour d’Appel du Cap-Haïtien, il a été révoqué en date du 21 septembre 2017, suite à une correspondance qui lui a été adressée par l’ancien ministre de la justice de l’époque, Me.Héidi Fortuné et approuvée par l’ancien premier ministre Jacques Guy Lafontant.
Selon les écrits de l’ancien ministre Héidi Fortuné, Rockfeller Vincent a été révoqué de son poste de substitut du commissaire du gouvernement à la Cour d’Appel du Cap-Haïtien pour « absence de performances ».
Après un passage à vide suite à sa révocation au Cap-Haïtien, il a réintégré les rangs de l’appareil judiciaire haïtien à titre de commissaire en chef à la Cour d’Appel de Port-au-Prince. Et tout n’est pas encore fini.
Accusé de corruption, « l’incompétent homme de loi », selon la lettre relative à sa révocation que Me. Héidi Fortuné a signée, été nommé en janvier 2020, Directeur Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) par le président de la République, Jovenel Moïse. Là encore, le RNDDH a crié « ô scandale » mais plume ne bouge.
De l’ULCC étant, il a été par la suite, malgré les accusations de « corruption et de manque de performances » proférés contre lui, nommé ministre de la justice et de la sécurité publique le 10 juillet 2020, suite à la révocation de Me.Lucmane Délile. Quelle carrière! Mais…… !
Rappelons aussi qu’avant de remettre sa démission à la tête du parquet de Port-au-Prince en juillet 2020, Me. Jacques Lafontant avait exprimé des doutes sur l’ensemble des études faites par Me.Rockfeller Vincent ainsi que les diplômes qu’il dise avoir décrochés. Ce, suite à un conflit ouvert entre les deux hommes.
Au delà des faits accablants susmentionnés, Me Rockfeller Vincent fait à nouveau partie du cabinet ministériel formé et publié le lundi 19 juillet 2021, par le Premier Ministre Ariel Henry. Il est parmi des quatre (4) anciens ministres reconduits par le nouveau locataire de la Primature. À rappeler que ce nouveau gouvernement a été installé ce mardi 20 juillet 2021.
En effet, moins de deux mois le « fameux ministre » a été encore une fois le lundi 13 Septembre 2021, révoqué par le Premier Ministre Ariel Henry.Selon nos informations, Me. Vincent a été renvoyé de son poste après avoir refusé de révoquer Me Bed-Ford Claude, Commissaire du Gourvernement Près le Tribunal de Première Instance de Por-Au-Prince.Ce dernier a connu ce lundi, le même sort que le Ministre.Toutefois, les arrêtés validant leur renvoi tardent encore à sortir!
Le Facteur Haïti (FH)