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Solino, territoire perdu au profit des gangs, plusieurs centaines de familles aux abois

Des bandits armés regroupés au sein de la coalition « viv ansanm » ont contrôlé dans la soirée du mercredi 13 Novembre 2024, plusieurs localités à Solino. Ils y ont fait irruption après le décès par balles du policier du « Swat Team » Petit-Dieu Jeff, qui militait aux côtés de la population face aux gangsters. Aux abois, des centaines de familles ont fui la zone et ses environs pour se réfugier au local de l’Office de la Protection du Citoyen ( OPC), à Bourdon.

LE FACTEUR HAÏTI, le 14 Novembre 2024._Plusieurs centaines de familles ont été chassées le jeudi 14 Novembre 2024, de leurs maisons à Solino, un quartier de Port-au-Prince, la Capitale d’Haïti.

Elles s’inscrivent involonntairement dans cette démarche dans le but de s’échapper face à la fureur des gangs armés qui ont pris le contrôle de plusieurs localités.

Des familles fuient leurs maisons en Haïti sous les balles des gangs armés| © Google

Les gangsters s’installent notamment à Caravelle, Fouchard, Déjean, Ti Thémas, ruelle Souchet, Rue Silvia, Ti Chérie, ruelle Anglade, ainsi que certains territoires de Nazon et de Delmas 24, entre autres.

Les déplacés internes qui ne savent à quel saint se vouer face à la démonstration féroce des bandits, se refugient sur la cours du bâtiment logeant le Bureau Central de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), à Bourdon, Port-au-Prince.

Outre l’OPC, d’autres familles occupent certains établissements scolaires dans les parages. Solino tombe entre les mains de gangs après plusieurs mois de résistance populaire et d’intenses affrontements entre bandits et policiers dont Petit-Dieu Jeff, tué par balles mercredi soir dans des combats sanglants.

Des déplacés internes en quête de refuge | © Google

En visite au bureau du nouveau Protecteur du Citoyen, Me Jean Wilner, le Directeur Exécutif du « Centre Karl Lévêque » , Gardy Maisonnœuvre qualifie de « catastrophe humanitaire grave » la situation de ces familles fuyant la guerre de gangs.

Le défenseur des droits humains responsabilise l’État haïtien, la société haïtienne ainsi que la communauté internationale dans l’aggravation de la situation sécuritaire du pays.

Il a profité de sa présence à l’OPC pour appeller à la solidarité populaire pour freiner les gangs dans leurs exactions.

Une dame en larmes en fuyant son quartier | © Ted Actu

Le militant des droits de l’homme demande également à la police d’accompagner la population haïtienne en difficulté, notamment les familles chassées par les gangsters.

La Directrice Executive de la « Fondasyon Je Klere », Marie Yolène Gilles a également rendu visite aux déplacés en leur apportant son support.

LE FACTEUR HAÏTI (LFH)