Dans le cadre du Projet « Territoires Productifs Résilients couramment appelé TPR », qui est financé par la Banque mondiale (BM), un total de 20 unités de production et de transformation des produits agricoles sont en cours d’installation dans le département des Nippes. Ces dernières sont placées dans les communes d’Anse-à-Veau, de Petite-Rivière de Nippes, de Paillant et de Fonds-des-Nègres. Par la construction de ces nouvelles infrastructures, l’objectif visé par le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR) et celui de l’Environnement (MDE), est de redynamiser l’activité économique de la région, promouvoir le secteur agricole tout en luttant contre l’insécurité alimentaire dans le pays
LE FACTEUR HAÏTI, le 20 mai 2023._Grâce au financement de la Banque mondiale, le projet « TPR », exécuté conjointement par le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR) et le ministère de l’Environnement (MDE), travaille d’arrache-pied pour améliorer la vie de la population Nippoise. Au niveau des communes d’Anse-à-Veau, de Paillant et de Petite-Rivière de Nippes, ledit projet apporte de la valeur ajoutée au secteur agricole pour permettre aux agriculteurs d’accroître leur chiffre d’affaires.
En effet, depuis tantôt deux (2) mois, soit en mars dernier, le projet TPR par le biais d’un mécanisme de financement de contrepartie, lance plusieurs chantiers devant doter le département des Nippes de 20 unités de production et de transformation des produits agricoles, à raison de sept (7) à Anse-à-Veau, six (6) à Petite-Rivière, quatre à Paillant et trois à Fonds-des-Nègres, d’après les explications fournies par le spécialiste en infrastructures du TPR, l’Ing-Agro, Jean Gardy Lochard, affirmant que ces ouvrages ont été implantés dans l’idée d’éviter les pertes post récoltes dans les zones concernées par le projet.
D’autres objectifs visés par le MARNDR et le MDE, à travers ces sous-projets, a poursuivi l’ingénieur Lochard, consistent à valoriser les produits locaux et combattre l’insécurité alimentaire. D’autant plus, grâce à ce projet, de nouveaux emplois seront créés dans les communes bénéficiaires depuis la construction des infrastructures jusqu’à la transformation et la distribution des produits découlant du manioc, de l’arbre véritable, de la grenadia, du miel, entre autres…
Cependant, il importe de souligner que les préparatifs pour l’installation de ces unités de transformation, permettant de produire la farine d’amidon, la cassave, le miel, sont à un stade avancé. Et quant aux bénéficiaires qui entendent accélérer la productivité agricole en vue de répondre au besoin du marché local et international, ils ont déjà le sourire aux lèvres.
C’est le cas du président du Mouvement pour le développement de Petite-Rivière de Nippes (MODEPRN), Franck Pierre Louis qui ambitionne de rehausser la production nationale à travers la transformation de manioc au niveau de « Nan Pikan », localité de Petite-Rivière de Nippes. Son usine, a-t-il ajouté, va produire la cassave en abondance pour la commercialisation et va créer des emplois dans la municipalité de Petite-Rivière de Nippes, où la filière manioc est très cultivée.
Fier du fait que le projet « TPR » lui accorde du financement pour créer son entreprise de production et de transformation, M. Pierre Louis a adressé ses remerciements à l’endroit des responsables du projet TPR qui ont accepté de l’accompagner dans la mise en place de son unité de transformation de manioc. « Merci au MARNDR et au MDE d’avoir pensé d’implanter le projet TPR dans les Nippes pour répondre au besoin de la population, surtout celle la plus vulnérable », se réjouit-il.
Mis à part des usines de transformation, le projet TPR a également réalisé des travaux pour désenclaver le tronçon de route menant vers la piste agricole charlier et effectué des travaux d’infrastructures de protection environnementale au niveau de deux ravines. De plus, au niveau de la rivière froide (Anse-à-Veau), des travaux sont en cours de réalisation toujours dans l’optique de protéger l’environnement, a renchéri l’Ing Jean Gardy Lochard.
LE FACTEUR HAÏTI (LFH)