Ce samedi 7 Août 2021 ramène les 30 jours de l’assassinat de Jovenel Moïse. Mortellement bléssé par un commando armé composé d’ex-militaires colombiens et Haïtiano-américains, le 58 ème président d’Haïti est parti prématurément. Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021,le crime a été commis en sa résidence privée sise à Pèlerin 5, Commune de Pétion-Ville.Trente (30) jours après, l’enquête, la situation socio-politique et sécuraire du pays, aucun indice ne nous rassure.
Le Facteur Haïti, le 7 Août 2021._On se rappelle comme si c’était hier. Le mercredi 7 Juillet 2021,la République d’Haïti s’était réveillée sous le choc. La confirmation de l’assassinat du 58ème Président de la République Jovenel Moïse a surpris même le dernier citoyen de la planète. L’ancien Premier Ministre, Dr Claude Joseph a lâché cette bombe en évoquant que l’action est l’œuvre d’un groupe de mercenaires étrangers. Ces derniers parlaient plusieurs langues, notamment « Anglais et Espagnol ».Ce samedi 7 Août 2021, 30 premiers jours, après le drame, le pays piétine. Pas mal d’évènements se sont produits durant cette période mais pour quels résultats?
En effet, le jour même du crime soit quelques heures après, les autorités policières et judiciaires ont remué ciel et terre pour rassurer la population. Dans un premier temps, ils ont mené une opération à Pétion-Ville, à travers laquelle deux des assassins ont été arrêtés. Il s’agit de James Solages et Joseph Vincent, des Américains d’origine haïtienne pour leur implication dans cette sale affaire.
Lors d’un point de presse, au cours de la journée, le Directieur Général a.i de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Léon Charles a confirmé la mort de deux ex-militaires colombiens. Le lendemain, le numéro 1 de la PNH a confié avoir mis la main au collet de 18 autres mercenaires. Bien que, jusqu’à ce samedi, certains entre les assassins soient en caval.
Dans un second temps, des agents de la Direction Centrale de la police Judiciaire (DCPJ) ont mis la main collet d’Emmanuel Christan Sanon. Présumé cerveau du drame. Viennent tout juste après, des avis de recherche, des mandats d’amener ainsi que des interdictions de départ émis contre des hommes d’affaires, des hommes politiques, des leaders religieux ainsi que la juge Wendell Coq cités dans le crime. Ces démarches ont été suivies des sanctions contre des responsables de la chaîne de Sécurité Présidentielle dont Jean Laguel Civil et Dimitri Hérard.
Ajouter à cela, 44 personnes dont 12 policiers sont déjà arrêtés dans le cadre d’une enquête ouverte. Cependant, cela n’empêche pas que les révélations, les unes plus convaincantes que les autres pleuvent de partout, que soit en Haïti ou bien de l’étranger.
Et en dernier lieu, la Direction Centrale de la police Judiciaire (DCPJ) a remis son rapport d’enquête au Cabinet d’Instruction, malgré tout, les noms des juges qui seront chargés à instruire le dossier ne sont pas encore revélés, malgré le délai fixé par Me. Bernard Saint-Vil.
À rappeler que la chancellerie haïtienne, sollicite officiellement l’aide de l’organisation des Nations-Unies pour faciliter l’aboutissement de l’enquête.Une idée partagée par l’épouse de l’ex président, Martine Moïse. La dernière réclame justice haut et fort pour son mari assassiné. Ainsi dit-elle souhaiter l’arrestation du « donneur d’ordre » suivie de tous ceux et de toutes celles qui ont financé le coup.
Par ailleurs, sur le plan politique, aucune alternative n’est point à l’horizon tant au niveau des alliés de Jovenel Moïse qu’au niveau de l’opposition. Donc, la crise perdure. Et ceci, malgré la formation puis l’installation d’un nouveau gouvernement ayant à sa tête le Premier Ministre Ariel Henry. Le 7 ème PM d’un défunt dit s’opposer à l’installation d’un président provisoire au Palais National sans qu’il n’y ait des élections. Il ignore donc tous les noms posés sur la table comme Joseph Lambert et Edgar Leblanc Fils. En revanche, il met le cap sur les élections afin doter le pays d’un nouveau président élu.
Sur le plan sécuritaire, c’est la pagaille. Exemple à l’appui, la bataille des gangs rivaux déclenchée depuis plus de deux (2) mois à Martissant, entrée Sud de Port-au-Prince. Or, lors de la cérémonie d’investiture, le locataire de la Primature Haïtienne avait promis de s’attaquer à ce fléau. La dernière action en date est l’attaque armée orchestrée jeudi contre autobus à Martissant ayant fait au moins un deux (2) morts dont un bébé tué par balles dans le ventre de sa mère.
Donc, un peu après le crime, la situation n’a pas bouge d’un cran. Le pays, piétine et peine à se relance. Malgré les déclarations du l’ancien Premier Ministre Claude Joseph, laissant croire que tout est sous contrôle, l’espoir est lointain.
Le Facteur Haïti (FH)